Un sigle

De Paul Gonze
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Boucle d'acier rouillé et fêlée, caressant la cheville de l’esclave nubienne libérée

Anneau des Niebelungen

dans son univers en expansion une vierge enveinte recourbant le temps

coupe dans le plan "réalité" d’une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part

la plainte dodéca(co)phoniste qu'amplifie deux notes vibrant en harmonie

instantané d'un éclat de bulle de savon
dard de scorpion greffé sur une corne de bélier ou une trompe d’éléphant

Anneau brisé, de jade vert, suspendu par l’imperatrice au cou de son favori déchu
celui qu’une amie de courte mémoire m'a rappelé,
croyant que la chose s’appelait Zéro
autre appellation qui s’accorde bien avec la dynamique du sigle.


calice mielleux de quelque capucine au creux de laquelle une petite araignée de la variété onirophage (de son nom latin Servus Revarum) a tissé sa toile

- Et si les rêves de tout étaient autant de pièges ?

- Comme tous les fruits ronds du paradis, se rappelle Êve, qui maintenant déguste les âcres pépins de la réalité?

- Serait-elle aussi douce-amère, l’essence des rêves distillée par tout ?

- Aussi trouble en tout cas que l'eau de rose des contes pour enfants sages

- Se vinaigrant en sombres mais si palpitantes histoires d’épouvante ?