« Un idiot de génie » : différence entre les versions
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Je ne sais pas ce qui je suis. Peu de journées et surtout peu de nuit s'écoulent sans que je ne me demande si je suis un idiot ou un génie. La chose, il est vrai, est banale. Être humain, n'est-ce pas douter de son humanité, la soumettte à la question? Et |
Je ne sais pas ce qui je suis. Peu de journées et surtout peu de nuit s'écoulent sans que je ne me demande si je suis un idiot ou un génie. La chose, il est vrai, est banale. Être humain, n'est-ce pas douter de son humanité, la soumettte à la question? Et l'artiste n'est-il pas humain au carré, dans la mesure où ce qu'il crée questionne le sens, la finalité de sa vie, de la vie? |
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Tout artiste, pour vivre, pour survivre - pour supporter les frustrations de son inexistence - se croît unique et s'estime porteur d'un message original. Je n'échappe pas à cette banalité. Moi aussi, n'ai-je pas quelque chose d'extra-ordinaire à communiquer, à partager? |
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Suis-je fou? Quand je pense à certains des rêves que j'ai conçu voire réalisé ([[De Bouclées en Crollées de Lambeau|1]], [[Pour une Europe Étoilée|2]], 3), je me demande si je suis débile ou illuminé... à tout le moins incompris, incompréhensible. Quand je relis certains de mes écrits (esperluette), je me sens souvent stupide,vulgaire, pontifiant... et parfois sensible, profond, humain.<br> |
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Version du 6 juillet 2010 à 22:42
Je ne sais pas ce qui je suis. Peu de journées et surtout peu de nuit s'écoulent sans que je ne me demande si je suis un idiot ou un génie. La chose, il est vrai, est banale. Être humain, n'est-ce pas douter de son humanité, la soumettte à la question? Et l'artiste n'est-il pas humain au carré, dans la mesure où ce qu'il crée questionne le sens, la finalité de sa vie, de la vie?
Tout artiste, pour vivre, pour survivre - pour supporter les frustrations de son inexistence - se croît unique et s'estime porteur d'un message original. Je n'échappe pas à cette banalité. Moi aussi, n'ai-je pas quelque chose d'extra-ordinaire à communiquer, à partager?
Le fou qui se prend pour Napoléon, n'est Napoléon pour personne d'autre que pour lui. Vincent Van Gogh n'était un artiste peintre pour personne, même pas pour lui-même quand il se suicida.
Suis-je fou? Quand je pense à certains des rêves que j'ai conçu voire réalisé (1, 2, 3), je me demande si je suis débile ou illuminé... à tout le moins incompris, incompréhensible. Quand je relis certains de mes écrits (esperluette), je me sens souvent stupide,vulgaire, pontifiant... et parfois sensible, profond, humain.
Si je doute de moi et donc balance entre espoir et désespoir, une évidence, inéluctable cependant s'impose: je suis, ici et maintenant, un raté. Je n'ai aucune exposition en vue, aucun de mes textes n'est en voie de publication, a été publié.
Pour m'en consoler, pour survivre d'aube en aube, je me raccroche au mythe de l'artiste maudit, me prend pour un génie incompris, me répète après marguerite Yourcenar que "c'est avoir tort que d'avoir raison trop tôt". Vois, dans l'ihdifférence médiatique où je me noie, la preuve que je suis différent, original. Quelle leurre!