« REVE DE LIAISON INCONSCIENTE » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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<br>Qui n’a eu écho du rituel ésotérique, du Rêve de Liaison Inconsciente, qui, sous la pleine lune d’automne, trouble chaque rentrée académique de l’université de Liège au Sart-Tilman? <br>Supervisé par le doyen de la faculté de psychologie, ce cérémonial se déroule dans l’esplanade curviligne qui relie par des chemins courbes et un tunnel ovoïde la place de l’université à la faculté des Sciences Intuitives.
<br>Qui n’a eu écho du rituel ésotérique, du Rêve de Liaison Inconsciente, qui, sous la pleine lune d’automne, trouble chaque rentrée académique de l’université de Liège au Sart-Tilman? <br>Supervisé par le doyen de la faculté de psychologie, ce cérémonial se déroule dans l’esplanade curviligne qui relie par des chemins courbes et un tunnel ovoïde la place de l’université à la faculté des Sciences Intuitives.



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Espace fantasmatique dont les contours évoquent, pour qui peut voler et voir les choses d’en haut, le corps d’un titan terrassé.
Espace fantasmatique dont les contours évoquent, pour qui peut voler et voir les choses d’en haut, le corps d’un titan terrassé.



Espace magique aussi car trois figurines de même allure que le géant mais cent fois plus petites y veillent&nbsp;: la première, un fétiche d’argile rouge, symbole du «&nbsp;ça&nbsp;», saigne entre ses cuisses embroussaillées, la deuxième, une poupée de bois polychrome, symbole du ″moi″, danse sous la pointe de son sein fleuri de roses, la troisième, une idole de bronze poli, symbole du ″sur-moi″, réfléchit derrière son œil de marbre.<br>C’est autour de ces objets de culte que toute la fête tournoie, les bleus se disputant l’honneur de les déterrer, laver sous la lumière bleutée de la lune, réchauffer aux flammes d’un haut bûcher. Ensuite, c’est la plus délirante des bacchanales avec tout le corps universitaire qui piétine, comme possédé, le ventre du titan. Jusqu’aux premiers rayons du soleil, du retour de la lumière et de la raison. Les trois statuettes alors ont regagné leur lieu de repos dans l’ombre terreuse. Et les hommes peuvent errer dans l’incertitude des souvenirs et l’équivoque des dialogues en paraphrasant le mythe de l’éternel retour.

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Espace magique aussi car trois figurines de même allure que le géant mais cent fois plus petites y veillent&nbsp;: la première, un fétiche d’argile rouge, symbole du «&nbsp;ça&nbsp;», saigne entre ses cuisses embroussaillées, la deuxième, une poupée de bois polychrome, symbole du ″moi″, danse sous la pointe de son sein fleuri de roses, la troisième, une idole de bronze poli, symbole du ″sur-moi″, réfléchit derrière son œil de marbre.

[[Image:Rêve_de_liaison_01_p.jpg|center|800x600px]]<br>C’est autour de ces objets de culte que toute la fête tournoie, les bleus se disputant l’honneur de les déterrer, laver sous la lumière bleutée de la lune, réchauffer aux flammes d’un haut bûcher. Ensuite, c’est la plus délirante des bacchanales avec tout le corps universitaire qui piétine, comme possédé, le ventre du titan. Jusqu’aux premiers rayons du soleil, du retour de la lumière et de la raison. Les trois statuettes alors ont regagné leur lieu de repos dans l’ombre terreuse. Et les hommes peuvent errer dans l’incertitude des souvenirs et l’équivoque des dialogues en paraphrasant le mythe de l’éternel retour.


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Version du 18 mars 2011 à 13:32

                                                                                                           Les pays qui n’ont plus de légende                                                                                                           Sont condamnés à mourir de froid.

                                                                                                                                      Patrice de la Tour du Pin


Qui n’a eu écho du rituel ésotérique, du Rêve de Liaison Inconsciente, qui, sous la pleine lune d’automne, trouble chaque rentrée académique de l’université de Liège au Sart-Tilman?
Supervisé par le doyen de la faculté de psychologie, ce cérémonial se déroule dans l’esplanade curviligne qui relie par des chemins courbes et un tunnel ovoïde la place de l’université à la faculté des Sciences Intuitives.


Espace fantasmatique dont les contours évoquent, pour qui peut voler et voir les choses d’en haut, le corps d’un titan terrassé.


Espace magique aussi car trois figurines de même allure que le géant mais cent fois plus petites y veillent : la première, un fétiche d’argile rouge, symbole du « ça », saigne entre ses cuisses embroussaillées, la deuxième, une poupée de bois polychrome, symbole du ″moi″, danse sous la pointe de son sein fleuri de roses, la troisième, une idole de bronze poli, symbole du ″sur-moi″, réfléchit derrière son œil de marbre.


C’est autour de ces objets de culte que toute la fête tournoie, les bleus se disputant l’honneur de les déterrer, laver sous la lumière bleutée de la lune, réchauffer aux flammes d’un haut bûcher. Ensuite, c’est la plus délirante des bacchanales avec tout le corps universitaire qui piétine, comme possédé, le ventre du titan. Jusqu’aux premiers rayons du soleil, du retour de la lumière et de la raison. Les trois statuettes alors ont regagné leur lieu de repos dans l’ombre terreuse. Et les hommes peuvent errer dans l’incertitude des souvenirs et l’équivoque des dialogues en paraphrasant le mythe de l’éternel retour.