« Le billet doux du week-end de l'Assomption » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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<p style="text-align: right">''<sup>Comme je l'ai déjà dit, les personnages ne naissent pas d'un corps maternel comme naissent les êtres vivants,</sup>''</p> <p style="text-align: right">''<sup>mais d'une situation, d'une phrase, d'une métaphore qui contient en germe une possibilité humaine fondamentale</sup>''</p> <p style="text-align: right">''<sup>dont l'auteur s'imagine qu'elle n'a pas encore été découverte ou qu'on n'en a encore rien dit d'essentiel.</sup>''</p> <p style="text-align: right"><sup>''Mais n'affirme-t-on pas qu'un auteur ne peut parler d'autre chose que de lui-même?''</sup></p> <p style="text-align: right"><sup><sub>Milan Kundera - L'insoutenable légèreté de l'être</sub></sup></p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">Il est des artistes dont les oeuvres se manifestent dans une freubellienne évidence, une fulgurante, miraculeuse immédiateté, tels le renversement d'un urinoir, l'imperceptible tracé d'un carré blanc sur fond blanc, la répétition à l'envi de bandes bicolores d'une uniforme largeur, des éclaboussures exaltées ou des écrabouillages enfièvrés. D'autres sont des tâcherons "se hâtant lentement et qui, sans perdre courage, remettent vingt fois sur le métier leur ouvrage, le polissant sans cesse et le repolissant, ajoutant quelquefois et souvent effaçant" une nature morte, une cathédrale, deux vases et un verre... De plus inquiets se demandent si, rêvant, leurs délires n'ont guère plus de pertinence que les borborygmes de la Pythie: s'écoulant sans plus de contraintes que de contrôles, leur arrivant de révéler parfois à autrui ce qu'ils ignorent eux-mêmes.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Est-ce dans cette soumission aux improbables coïncidences, aux aléatoires réminiscences, aux inattendues correspondances, à cette acceptation de se reconnaitre assez transparent, absent que pour laisser les choses advenir spontanément, qu'un artéfact peut se révéler fruit du hasard et de la nécessité? Est-ce ainsi que naquit, à l'aube de la Fête de l'Assomption 2019, la Vicomtesse des Édens, Marquise du Vismet&nbsp;? Je n'oserais le prétendre mais ...</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; A l'origine, il y a une vingtaine d'années, il n'y avait plus depuis logtemps d'esprit divin planant sur les eaux et les terres mais une vieille poupée rose, égarée dans mon foutoir sans que je puisse me rappeler pour quelle faute je l'avais condamnée à s'y empoussiérer. Peut-être parce qu'elle m'avait-elle été offerte dans le cadre de [[DU_RÊVE_QUI_TACHE|<u>'''la sublimation avortée de la capitale du pays noir en Charlerose.'''</u>]] Peut-être ...</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; De temps en temps, il m'arrivait encore de la tripoter, me demandant chaque fois quand je me déciderais à la jeter aux encombrants puis me résignant à lui accorder encore un sursis: peut-être pourrait-elle,&nbsp;malgré son sourire pincé d'adolescente atteinte de leucémie, séduire ma petite fille.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Puis, lors d'une excursion à Ostende, en 2015 si j'ai bonne mémoire, je récoltai au bout du bout de l'estran, quelques coquilles d'huitres si magiquement déformées et contournées que je me persuadai qu'elles trouveraient leur place parmi toutes les inutilités de ma remise... Et tilt&nbsp;: voici qu'en associant trois de ces creuses à trois fausses perles et à trois bouts de plumes, je te me confectionne un mini-méga chapeau belle époque apte à conférer à ma pensionnaire le port d'une marquise.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Marquise, oui, mais comme bibi n'est même pas écuyer de toutes les terres inondées à marée haute, je ne pouvais que la titrer du Vismet, c'est-à-dire,&nbsp;en patois des Marolles, du Marché aux poissons... et la faire trôner au sommet d'un monticule de moules de Zélande dégustées l'an dernier dans le restaurant "Bij den Boer", "Chez le Paysan"... comme une vraie, divine poissonnière.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Retilt, madame la Marquise m'évoque ainsi notre Marcel national, ses casseroles de coquilles de moules et ses assiettes de coquilles d’œufs (les premières étant picorées par les poules pour solidifier les secondes). Libre association qui me conduit à coller sous le plateau électrique tournant au-dessus douze coquilles d’œufs bio comme autant de moteurs à réaction qui feront valser Marie-Caroline .</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Me vient alors la zinne d’anoblir ma Marquise du Vismet en Vicomtesse des Édens... étant convaincu qu'il n'est paradis plus nostalgique pour un&nbsp; mollusque, un gallinacé, un primate que la grossière enveloppe qui a enrobé sa délicate genèse et nacre son épanouissement.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Constat dont la logique m'accule à intégrer dans mon œuvre une autre conque, la plus sublime... en approfondissant, sous la jupe ouatée de Marie-Cunégonde, une cavité sphérique, en la&nbsp; tapissant des délicates barbes et barbules d'une plume d'autruche couleur d'azur puis en auréolant le pourtour de cet orifice d'or pur .... car comment pourrait-elle ne pas être une vraie blonde?</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Cependant, nouvelle contrainte, pour que d'aucuns suspectent l'excellence caucasoïde de Marie-Clotilde, je n'ai d'autre alternative que de surélever le plateau la soutenant pour qu'elle lévite, telle une soucoupe volante, dans la brume de leur imaginaire c'est-à-dire, pragmatiquement, en lui greffant trois pattes aussi fines que des pointes de Paris!</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; J'en entends une qui me rappelle que la rose du Petit Prince avait quatre épines pour effrayer les tigres. Si ma Très Chère n'en a que trois, est-ce ce parce que, doit-elle le rappeler, je suis un incurable obsédé ... *** ???</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Assez sur ce sujet" murmure [[Léontine_van_Droom_et_Franz_Desrêveux|<u>'''Franz à Léontine'''</u>]]: "Passer de l'autre côté du miroir est une autre manière de s'égarer au paradis. Surtout quand le miroir est triangulaire, que son envers est tapissé de velours rouge et que du sang en goutte ..."</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Qui, mieux que la rosée matinale, a imprégné les frous-frous de sa robe!</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify"><u>Encore N°1</u>: Cette bafouille, je l'ai (presque) terminée le matin où les catholiques fêtent l'Assomption, terme qui souligne par son étymologie, selon le père Laurent de Villeroché,&nbsp; le fait divin que "''Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, que c’est Dieu qui fait le choix de l’assumer, corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre''". C'est cette nuit aussi que m'est venue à l'esprit l'idée de "lévitation en soucoupe volante".</p> <p style="text-align: justify"><u>Encore N°2</u>: C'est hier soir que je suis "tombé" sur la citation reproduite dans son "en-tête".</p> <p style="text-align: justify"><u>Encore N°3</u>: Je l'avais sous-titré&nbsp;: "Comment j'ai enfanté la Vicomtesse des Édens..." puis me suis rappellé l'expression protugaise "Da luz", "Donner la lumière", équivalent de l'expression française "Donner le jour" , la trouve trop belle et apte sutout a souligner que je ne savais pas, jusqu'il y a 3 jours, ce qui allait s'écrire sous mes doigts pianotant ma tablette, ce qui allait advenir derrière son écran, ce dont je serais le premier lecteur. Il n'empèche: pour un homme, enfanter: quel rêve!</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify"><u>Confidence:</u> Sachant que rien ne vous a obligé à poursuivre la lecture jusqu'ici, je me dois dès lors d'encore vous faire est un aveu, aveau qui m'est aussi pénible et difficile à formuler qu'il risque de vous choquer. A bon entendeur... voici [[Aveu_de_rejet_de_paternité|<u>'''le lien'''</u>]] que permet de me découvrir.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">*** : les pointes des deux seins et du clytoris?</p> <p style="text-align: center">[[Les_Billets_Doux_d'Unalala|<u>'''D'autres billets doux d'Unalala Bwana'''</u>]]</p>
<p style="text-align: right">''<sup>Comme je l'ai déjà dit, les personnages ne naissent pas d'un corps maternel comme naissent les êtres vivants,</sup>''</p> <p style="text-align: right">''<sup>mais d'une situation, d'une phrase, d'une métaphore qui contient en germe une possibilité humaine fondamentale</sup>''</p> <p style="text-align: right">''<sup>dont l'auteur s'imagine qu'elle n'a pas encore été découverte ou qu'on n'en a encore rien dit d'essentiel.</sup>''</p> <p style="text-align: right"><sup>''Mais n'affirme-t-on pas qu'un auteur ne peut parler d'autre chose que de lui-même?''</sup></p> <p style="text-align: right"><sup><sub>Milan Kundera - L'insoutenable légèreté de l'être</sub></sup></p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">Il est des artistes dont les oeuvres se manifestent dans une freubellienne évidence, une fulgurante, miraculeuse immédiateté, tels le renversement d'un urinoir, l'imperceptible tracé d'un carré blanc sur fond blanc, la répétition à l'envi de bandes bicolores d'une uniforme largeur, des éclaboussures exaltées ou des écrabouillages enfièvrés. D'autres sont des tâcherons "se hâtant lentement et qui, sans perdre courage, remettent vingt fois sur le métier leur ouvrage, le polissant sans cesse et le repolissant, ajoutant quelquefois et souvent effaçant" une nature morte, une cathédrale, deux vases et un verre... De plus inquiets se demandent si, rêvant, leurs délires n'ont guère plus de pertinence que les borborygmes de la Pythie: s'écoulant sans plus de contraintes que de contrôles, leur arrivant de révéler parfois à autrui ce qu'ils ignorent eux-mêmes.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Est-ce dans cette soumission aux improbables coïncidences, aux aléatoires réminiscences, aux inattendues correspondances, à cette acceptation de se reconnaitre assez transparent, absent que pour laisser les choses advenir spontanément, qu'un artéfact peut se révéler fruit du hasard et de la nécessité? Est-ce ainsi que naquit, à l'aube de la Fête de l'Assomption 2019, la Vicomtesse des Édens, Marquise du Vismet&nbsp;? Je n'oserais le prétendre mais ...</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; A l'origine, il y a une vingtaine d'années, il n'y avait plus depuis logtemps d'esprit divin planant sur les eaux et les terres mais une vieille poupée rose, égarée dans mon foutoir sans que je puisse me rappeler pour quelle faute je l'avais condamnée à s'y empoussiérer. Peut-être parce qu'elle m'avait-elle été offerte dans le cadre de [[DU_RÊVE_QUI_TACHE|<u>'''la sublimation avortée de la capitale du pays noir en Charlerose.'''</u>]] Peut-être ...</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; De temps en temps, il m'arrivait encore de la tripoter, me demandant chaque fois quand je me déciderais à la jeter aux encombrants puis me résignant à lui accorder encore un sursis: peut-être pourrait-elle,&nbsp;malgré son sourire pincé d'adolescente atteinte de leucémie, séduire ma petite fille.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Puis, lors d'une excursion à Ostende, en 2015 si j'ai bonne mémoire, je récoltai au bout du bout de l'estran, quelques coquilles d'huitres si magiquement déformées et contournées que je me persuadai qu'elles trouveraient leur place parmi toutes les inutilités de ma remise... Et tilt&nbsp;: voici qu'en associant trois de ces creuses à trois fausses perles et à trois bouts de plumes, je te me confectionne un mini-méga chapeau belle époque apte à conférer à ma pensionnaire le port d'une marquise.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Marquise, oui, mais comme bibi n'est même pas écuyer de toutes les terres inondées à marée haute, je ne pouvais que la titrer du Vismet, c'est-à-dire,&nbsp;en patois des Marolles, du Marché aux poissons... et la faire trôner au sommet d'un monticule de moules de Zélande dégustées l'an dernier dans le restaurant "Bij den Boer", "Chez le Paysan"... comme une vraie, divine poissonnière.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Retilt, madame la Marquise m'évoque ainsi notre Marcel national, ses casseroles de coquilles de moules et ses assiettes de coquilles d’œufs (les premières étant picorées par les poules pour solidifier les secondes). Libre association qui me conduit à coller sous le plateau électrique tournant au-dessus douze coquilles d’œufs bio comme autant de moteurs à réaction qui feront valser Marie-Caroline .</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Me vient alors la zinne d’anoblir ma Marquise du Vismet en Vicomtesse des Édens... étant convaincu qu'il n'est paradis plus nostalgique pour un&nbsp; mollusque, un gallinacé, un primate que la grossière enveloppe qui a enrobé sa délicate genèse et nacre son épanouissement.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Constat dont la logique m'accule à intégrer dans mon œuvre une autre conque, la plus sublime... en approfondissant, sous la jupe ouatée de Marie-Cunégonde, une cavité sphérique, en la&nbsp; tapissant des délicates barbes et barbules d'une plume d'autruche couleur d'azur puis en auréolant le pourtour de cet orifice d'or pur .... car comment pourrait-elle ne pas être une vraie blonde?</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Cependant, nouvelle contrainte, pour que d'aucuns suspectent l'excellence caucasoïde de Marie-Clotilde, je n'ai d'autre alternative que de surélever le plateau la soutenant pour qu'elle lévite, telle une soucoupe volante, dans la brume de leur imaginaire c'est-à-dire, pragmatiquement, en lui greffant trois pattes aussi fines que des pointes de Paris!</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; J'en entends une qui me rappelle que la rose du Petit Prince avait quatre épines pour effrayer les tigres. Si ma Très Chère n'en a que trois, est-ce ce parce que, doit-elle le rappeler, je suis un incurable obsédé ... ***&nbsp;???</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; "Assez sur ce sujet" murmure [[Léontine_van_Droom_et_Franz_Desrêveux|<u>'''Franz à Léontine'''</u>]]: "Passer de l'autre côté du miroir est une autre manière de s'égarer au paradis. Surtout quand le miroir est triangulaire, que son envers est tapissé de velours rouge et que du sang en goutte ..."</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Qui, mieux que la rosée matinale, a imprégné les frous-frous de sa robe!</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify"><u>Encore N°1</u>: Cette bafouille, je l'ai (presque) terminée le matin où les catholiques fêtent l'Assomption, terme qui souligne par son étymologie, selon le père Laurent de Villeroché,&nbsp; le fait divin que "''Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, que c’est Dieu qui fait le choix de l’assumer, corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre''". C'est cette nuit aussi que m'est venue à l'esprit l'idée de "lévitation en soucoupe volante".</p> <p style="text-align: justify"><u>Encore N°2</u>: C'est hier soir que je suis "tombé" sur la citation reproduite dans son "en-tête".</p> <p style="text-align: justify"><u>Encore N°3</u>: Je l'avais sous-titré&nbsp;: "Comment j'ai enfanté la Vicomtesse des Édens..." puis me suis rappellé l'expression protugaise "Da luz", "Donner la lumière", équivalent de l'expression française "Donner le jour" , la trouve trop belle et apte sutout a souligner que je ne savais pas, jusqu'il y a 3 jours, ce qui allait s'écrire sous mes doigts pianotant ma tablette, ce qui allait advenir derrière son écran, ce dont je serais le premier lecteur. Il n'empèche: pour un homme, enfanter: quel rêve!</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify"><u>Confidence:</u> Sachant que rien ne vous a obligé à poursuivre la lecture jusqu'ici, je me dois dès lors d'encore vous faire est un aveu, aveau qui m'est aussi pénible et difficile à formuler qu'il risque de vous choquer. A bon entendeur... voici [[Aveu_de_rejet_de_paternité|<u>'''le lien'''</u>]] que permet de me découvrir.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">***&nbsp;: les pointes des deux seins et du clytoris?</p>
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<div style="text-align: justify">''<u>Mais encore</u>: Ce [http://gonze.org/wikiGG/index.php/Les_Billets_Doux_d'Unalala <u>'''billet doux'''</u>] ainsi que ses liens et [[Les_Billets_Doux_d'Unalala|<u>'''d'autres billets doux d'Unalala Bwana'''</u>]] sont <u>[http://gonze.org/wikiGG/index.php/Ici_tout_est_copyleft '''copy-left''']</u> et donc rien n'interdit leurs re-présentations et diffusions complètes ou partielles faites par quelque procédé que ce soit pour les destiner à une jouissance non mercantile. Libre à vous donc de semer à tout vent...''</div>

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Version du 16 août 2019 à 15:43

Ou comment la Vicomtesse des Édens a-t-elle vu la Lumière ?

 

Comme je l'ai déjà dit, les personnages ne naissent pas d'un corps maternel comme naissent les êtres vivants,

mais d'une situation, d'une phrase, d'une métaphore qui contient en germe une possibilité humaine fondamentale

dont l'auteur s'imagine qu'elle n'a pas encore été découverte ou qu'on n'en a encore rien dit d'essentiel.

Mais n'affirme-t-on pas qu'un auteur ne peut parler d'autre chose que de lui-même?

Milan Kundera - L'insoutenable légèreté de l'être

 

Il est des artistes dont les oeuvres se manifestent dans une freubellienne évidence, une fulgurante, miraculeuse immédiateté, tels le renversement d'un urinoir, l'imperceptible tracé d'un carré blanc sur fond blanc, la répétition à l'envi de bandes bicolores d'une uniforme largeur, des éclaboussures exaltées ou des écrabouillages enfièvrés. D'autres sont des tâcherons "se hâtant lentement et qui, sans perdre courage, remettent vingt fois sur le métier leur ouvrage, le polissant sans cesse et le repolissant, ajoutant quelquefois et souvent effaçant" une nature morte, une cathédrale, deux vases et un verre... De plus inquiets se demandent si, rêvant, leurs délires n'ont guère plus de pertinence que les borborygmes de la Pythie: s'écoulant sans plus de contraintes que de contrôles, leur arrivant de révéler parfois à autrui ce qu'ils ignorent eux-mêmes.

     Est-ce dans cette soumission aux improbables coïncidences, aux aléatoires réminiscences, aux inattendues correspondances, à cette acceptation de se reconnaitre assez transparent, absent que pour laisser les choses advenir spontanément, qu'un artéfact peut se révéler fruit du hasard et de la nécessité? Est-ce ainsi que naquit, à l'aube de la Fête de l'Assomption 2019, la Vicomtesse des Édens, Marquise du Vismet ? Je n'oserais le prétendre mais ...

     A l'origine, il y a une vingtaine d'années, il n'y avait plus depuis logtemps d'esprit divin planant sur les eaux et les terres mais une vieille poupée rose, égarée dans mon foutoir sans que je puisse me rappeler pour quelle faute je l'avais condamnée à s'y empoussiérer. Peut-être parce qu'elle m'avait-elle été offerte dans le cadre de la sublimation avortée de la capitale du pays noir en Charlerose. Peut-être ...

     De temps en temps, il m'arrivait encore de la tripoter, me demandant chaque fois quand je me déciderais à la jeter aux encombrants puis me résignant à lui accorder encore un sursis: peut-être pourrait-elle, malgré son sourire pincé d'adolescente atteinte de leucémie, séduire ma petite fille.

     Puis, lors d'une excursion à Ostende, en 2015 si j'ai bonne mémoire, je récoltai au bout du bout de l'estran, quelques coquilles d'huitres si magiquement déformées et contournées que je me persuadai qu'elles trouveraient leur place parmi toutes les inutilités de ma remise... Et tilt : voici qu'en associant trois de ces creuses à trois fausses perles et à trois bouts de plumes, je te me confectionne un mini-méga chapeau belle époque apte à conférer à ma pensionnaire le port d'une marquise.

     Marquise, oui, mais comme bibi n'est même pas écuyer de toutes les terres inondées à marée haute, je ne pouvais que la titrer du Vismet, c'est-à-dire, en patois des Marolles, du Marché aux poissons... et la faire trôner au sommet d'un monticule de moules de Zélande dégustées l'an dernier dans le restaurant "Bij den Boer", "Chez le Paysan"... comme une vraie, divine poissonnière.

     Retilt, madame la Marquise m'évoque ainsi notre Marcel national, ses casseroles de coquilles de moules et ses assiettes de coquilles d’œufs (les premières étant picorées par les poules pour solidifier les secondes). Libre association qui me conduit à coller sous le plateau électrique tournant au-dessus douze coquilles d’œufs bio comme autant de moteurs à réaction qui feront valser Marie-Caroline .

     Me vient alors la zinne d’anoblir ma Marquise du Vismet en Vicomtesse des Édens... étant convaincu qu'il n'est paradis plus nostalgique pour un  mollusque, un gallinacé, un primate que la grossière enveloppe qui a enrobé sa délicate genèse et nacre son épanouissement.

     Constat dont la logique m'accule à intégrer dans mon œuvre une autre conque, la plus sublime... en approfondissant, sous la jupe ouatée de Marie-Cunégonde, une cavité sphérique, en la  tapissant des délicates barbes et barbules d'une plume d'autruche couleur d'azur puis en auréolant le pourtour de cet orifice d'or pur .... car comment pourrait-elle ne pas être une vraie blonde?

     Cependant, nouvelle contrainte, pour que d'aucuns suspectent l'excellence caucasoïde de Marie-Clotilde, je n'ai d'autre alternative que de surélever le plateau la soutenant pour qu'elle lévite, telle une soucoupe volante, dans la brume de leur imaginaire c'est-à-dire, pragmatiquement, en lui greffant trois pattes aussi fines que des pointes de Paris!

     J'en entends une qui me rappelle que la rose du Petit Prince avait quatre épines pour effrayer les tigres. Si ma Très Chère n'en a que trois, est-ce ce parce que, doit-elle le rappeler, je suis un incurable obsédé ... *** ???

     "Assez sur ce sujet" murmure Franz à Léontine: "Passer de l'autre côté du miroir est une autre manière de s'égarer au paradis. Surtout quand le miroir est triangulaire, que son envers est tapissé de velours rouge et que du sang en goutte ..."

      Qui, mieux que la rosée matinale, a imprégné les frous-frous de sa robe!

 

Encore N°1: Cette bafouille, je l'ai (presque) terminée le matin où les catholiques fêtent l'Assomption, terme qui souligne par son étymologie, selon le père Laurent de Villeroché,  le fait divin que "Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, que c’est Dieu qui fait le choix de l’assumer, corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre". C'est cette nuit aussi que m'est venue à l'esprit l'idée de "lévitation en soucoupe volante".

Encore N°2: C'est hier soir que je suis "tombé" sur la citation reproduite dans son "en-tête".

Encore N°3: Je l'avais sous-titré : "Comment j'ai enfanté la Vicomtesse des Édens..." puis me suis rappellé l'expression protugaise "Da luz", "Donner la lumière", équivalent de l'expression française "Donner le jour" , la trouve trop belle et apte sutout a souligner que je ne savais pas, jusqu'il y a 3 jours, ce qui allait s'écrire sous mes doigts pianotant ma tablette, ce qui allait advenir derrière son écran, ce dont je serais le premier lecteur. Il n'empèche: pour un homme, enfanter: quel rêve!

 

Confidence: Sachant que rien ne vous a obligé à poursuivre la lecture jusqu'ici, je me dois dès lors d'encore vous faire est un aveu, aveau qui m'est aussi pénible et difficile à formuler qu'il risque de vous choquer. A bon entendeur... voici le lien que permet de me découvrir.

 

*** : les pointes des deux seins et du clytoris?

 

Mais encore: Ce billet doux ainsi que ses liens et d'autres billets doux d'Unalala Bwana sont copy-left et donc rien n'interdit leurs re-présentations et diffusions complètes ou partielles faites par quelque procédé que ce soit pour les destiner à une jouissance non mercantile. Libre à vous donc de semer à tout vent...
 
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Si vous estimez ne pas avoir assez de temps que pour lire ce genre de bafouilles,
il vous suffit de m'envoyer le message  
ASSEZ !