Le Grand Bleu

De Paul Gonze
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comme un tuberculeux qui,
pour une nouvelle inspiration,
s’écoute
- et il est bleu –

l’océan
à marée basse
dans la bruine et le brouillard

salivant

l’heure incertaine

peu d’écume
mais le ressac des vagues
s’étouffant sous les sables

ou quelques flaques délaissées
que le vent chiffonne
chiffonne et ride de couleur grise
et des reflets

d’une mer olivâtre, d’une boue plombagine, de nues aux linges sales

derniers remous
de la dérive
d’un soleil
noyé

et coulant lentement pendant
que le vent s’échappe

un peu de rouge dan les mains,
de rouge lactescent, gluant, salé aussi
de sang
d’horizon coupé cisaillé déchiqueté éparpillé

puis le vent revient
regarde et attend
Reste les embruns : sur la plage étendue
une grisaille trempée, enflée de souffles
asmathiques, se résigne en torpeurs aqueuses
en nostalgies de dunes, en regrets alguaires

Que le vent dilue

CRI D’UNE MOUETTE

dans le tourbillon de son œil pâle

- et tout est noir -