« Le Grand Bleu » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
⚫ | comme un tuberculeux qui,<br>pour une nouvelle inspiration,<br>s’écoute<br> - et il est bleu – |
||
comme un tuberculeux qui,<br>pour une nouvelle inspiration,<br>s’écoute<br>- et il est bleu – |
|||
l’océan<br>à marée basse<br>dans la bruine et le brouillard |
l’océan<br>à marée basse<br>dans la bruine et le brouillard |
||
salivant |
|||
salivant |
|||
l’heure incertaine |
|||
l’heure incertaine |
|||
peu d’écume<br>mais le ressac des vagues<br>s’étouffant sous les sables |
peu d’écume<br>mais le ressac des vagues<br>s’étouffant sous les sables |
||
Ligne 19 : | Ligne 19 : | ||
un peu de rouge dans les mains, <br>de rouge lactescent, gluant, salé aussi<br>de sang<br> d’horizon coupé cisaillé déchiqueté éparpillé |
un peu de rouge dans les mains, <br>de rouge lactescent, gluant, salé aussi<br>de sang<br> d’horizon coupé cisaillé déchiqueté éparpillé |
||
puis le vent revient<br>regarde et attend<br> |
puis le vent revient<br>regarde et attend<br> |
||
Reste les embruns : sur la plage étendue<br> une grisaille trempée, enflée de souffles<br> asmathiques, se résigne en torpeurs aqueuses<br> en nostalgies de dunes, en regrets alguaires |
Reste les embruns : sur la plage étendue<br> une grisaille trempée, enflée de souffles<br> asmathiques, se résigne en torpeurs aqueuses<br> en nostalgies de dunes, en regrets alguaires |
||
Ligne 25 : | Ligne 25 : | ||
Que le vent dilue |
Que le vent dilue |
||
<br> |
|||
'''CRI D’UNE MOUETTE''' |
|||
⚫ | |
||
dans le tourbillon de son œil pâle |
dans le tourbillon de son œil pâle |
||
<br> |
|||
- et tout est noir - <br> <br><br> |
- et tout est noir - <br> <br><br> |
Version du 29 juillet 2009 à 21:36
comme un tuberculeux qui,
pour une nouvelle inspiration,
s’écoute
- et il est bleu –
l’océan
à marée basse
dans la bruine et le brouillard
salivant
l’heure incertaine
peu d’écume
mais le ressac des vagues
s’étouffant sous les sables
ou quelques flaques délaissées
que le vent chiffonne
chiffonne et ride de couleur grise
et des reflets
d’une mer olivâtre, d’une boue plombagine, de nues aux linges sales
- derniers remous
de la dérive
d’un soleil
noyé
et coulant lentement pendant
que le vent s’échappe
un peu de rouge dans les mains,
de rouge lactescent, gluant, salé aussi
de sang
d’horizon coupé cisaillé déchiqueté éparpillé
puis le vent revient
regarde et attend
Reste les embruns : sur la plage étendue
une grisaille trempée, enflée de souffles
asmathiques, se résigne en torpeurs aqueuses
en nostalgies de dunes, en regrets alguaires
Que le vent dilue
CRI D’UNE MOUETTE
dans le tourbillon de son œil pâle
- et tout est noir -