INCANT-AIA

De Paul Gonze
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                                        /// que des plagiats, plutôt vulgaires, des sublimes chefs d'œuvre de nos maîtres! - Libre à vous de vous soumettre à des maîtres ou à des dieux. Pour ma part, je ne m'en reconnais aucun en ce monde tramé d'illusions et tissé de mensonges ... théâtre, bordel ou île déserte que je rêve ou qui me rêve... Mais pourquoi refaire ce qui encombre le grenier de vos souvenirs ... lorsque je dépoussière l'antiquaille, je la trouve souvent bien faite, je ne suis pas si difficile ... si bien roulée que je ne vois pas pourquoi je me fatiguerai à en imaginer des variantes plus angulaires ... la paresse, vous dis-je, oui la paresse qui est le moteur de toute évolution et nos chimériques progrès ... d'ailleurs la chose est commune, banale, semblable aux gestes de toute femme qui en enfantant sa fille, copie sa mère... plutôt vulgaires et de mauvais goût, j'en conviens! Aux yeux de ceux qui savent ce qu'est le bon goût, la bonne éducation, les bonnes mœurs et la puanteur de ce qui est mort-né ... l'horreur, l'effroi, l'angoisse ... rien que pour le plaisir ... je ne reconnais aucun acte de propriété édicté par quelques collectionneurs constipés, capitalistes spéculateurs ou gardiens de musées sur le dos puis la tombe des artistes, des travailleurs... ce triangle est un jardin où tout le monde sème et cueille des pensées ... il est mort, celui dont je m'inspire et son âme, s'il en a une, ne peut que trembler dans son œuvre du plaisir que je lui redonne un souffle de vie ... elles, elles m'ont donné la vie... et mort, j'aimerais me retourner dans ma tombe quand un éphémère consacrera un peu de son temps à me cloner, me métisser, me batardiser: la jouissance papillon de ce viol! ... hymne incantatoire ... AIA, AWA, EVA, onomatopées originelles soupirées ou criées par notre ancêtre entre les bras des mères, femmes, filles qu'aujourd'hui nous appelons Maia, Layla, Vanya, Dalida, Sabrina, Catina ... les œuvres d'art, patrimoine de l'humanité, sont à tout le monde et pas seulement à ces veinards d'artistes qui, plutôt que d'aller au turbin, ont le loisir de se masturber dans leur tour d'ivoire et jouissent de les multiplier ... elles, elles font de la vie ... il est vrai que dans les musées, plus de 90 % des nus sont féminins et moins de 10 % des artistes sont des femmes ... mais je suis de la même engeance: je sais lire et écrire, je n'ai pas trop faim de pain, je me gargarise à l'idée d'engendrer une chose de beauté qui sera une source de joie pour l'éternité ... la fascination ... les innombrables fille-mères dont Giorgione, abusant de sa belle endormie, ignore être le père artificiel... bien sur que c'est à vendre à ceux qui ont de l'argent ... d'ailleurs je ne peux pas, elle est trop belle, cette putain, trop vraie alors que moi, je ne suis qu'un faussaire égaré dans la brume ... trente-trois conneries, au moins ... l' éclair de génie, la seconde d'extase, la sublime illumination qui ne peut se recevoir qu'en s'oubliant, se donnant ... un labyrinthe où se perdre moins profondément, inéluctablement qu'en elle ... il rêvait de planter sa pancarte dans le mitan triangulaire du cosmos: "Not For Sale" ... le collagiste? Un fainéant et un voleur aux doigts crasseux qui jonche votre salon de confettis! Avant l'avènement de l'Informatique et de Son Saint-Esprit virtuel ... plus surréaliste que virtuel! ... T’inquiètes, ça ne rime à rien, Marcel … Vous me flattez mais je n'ai jamais adhéré à une quelconque secte ... quelle image de la femme! Ou plutôt quelle absence de l'homme ... un vertige ... pour s'étendre dans l'herbe, fermer les yeux et se saouler de son parfum ... au-delà, c'est de plus en plus noir, plus en plus froid ... ici et là-bas, il n'y a jamais de propriétaires ... mais c'est elles qui est ///