« ART MODERNE OU ART DE VIVRE » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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Version du 21 février 2012 à 21:59

En 1984, durant le vernissage du Musée d’Art Moderne que le roi des belges, une foule de ses ministres et l’écume de la nation champagnaient, un ouvrier en salopette bleue descendit dans la fosse pour apposer sur son mur des lamentations une pierre tombale dont l’épitaphe "Ci-gît l’art moderne belge" était profanée par le graffiti "Vive l’Art de Vivre".

Le brave se faisait des illusions : il fallut attendre près de 30 ans, jusqu'en février 2011 pour qu’un conservateur en mal de reconnaissance n’officialise l’acte de décès . Éplorés cependant par cette annonce mortuaire, quelques dizaines d’artistes, critiques, galeristes et professeurs d’art, une centaine à tout casser - l’avant-garde d’un bataillon ? – se retrouvèrent chaque premier mercredi du mois pour prier en faveur de sa résurrection (avec, il faut le rappeler, déjà quelques impies). L’émoi de ces indignés, dont beaucoup défendaient leur pré carré - blanc sur fond blanc - suscita, du fait de sa récurrence, quelques échos dans la presse, poussant un quarteron de chevaliers des finances et capitaines d’entreprises à promettre de sponsoriser, pour après 2026, la réincarnation du défunt dans un Guggenheim bruxellois. Généreusement conscients qu’un musée est aux œuvres d’art des collectionneurs ce que la bourse est aux placements des spéculateurs.


Après un an de manifestations et la remise d'une pétition signée par 3.000 personnes, les récriminations de ces aficionados de l'art moderne furent entendues. Mais l'opération porta des fruits puisque


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