« Restitution, vous avez dit restitution? » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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- A qui faudrait-il restituer les oeuvres? A l'époque où elles ont été achetées, bradées, volées ou pillées, le Congo n'existait pas et il n'avait pas de président ni de minsitère de la culture. Faut-il dès lors les rendre aux descendants des chefs coutumiers dont ils symbolisiaent le pouvoir, ou des sorciers qui , ou des artisans qui les ont fabriqués ou de
- A qui faudrait-il restituer les oeuvres? A l'époque où elles ont été achetées, bradées, volées ou pillées, le Congo n'existait pas et il n'avait pas de président ni de minsitère de la culture. Faut-il dès lors les rendre aux descendants des chefs coutumiers dont ils symbolisiaent le pouvoir, ou des sorciers qui , ou des artisans qui les ont fabriqués ou de


- Quels objets faudrait-il restituer? Parlent-ils du même objet, ceux qui évoquent un masque sacré, craint pour son pouvoir magique, qu'on ne pouvait entrevoir que de nuit lors de rituels sacrés... ceux qui contemplent, dans des chambres blanches et aseptisées, une juxtaposition de curiosités appréciées pour leurs déformations et leurs contrastes ...et ceux qui y voient placements financiers et objets de spéculation? Ce qui a été volé a perdu son âme et n'est plus, dans la société captaliste, qu'un objet de spéculation, même pas un squelette
- Quels objets faudrait-il restituer? Parlent-ils du même objet, ceux qui évoquent un masque sacré, craint pour son pouvoir magique, qu'on ne pouvait entrevoir que de nuit lors de rituels sacrés... ceux qui contemplent, dans des chambres blanches et aseptisées, une juxtaposition de curiosités appréciées pour leurs déformations et leurs contrastes ...et ceux qui y voient placements financiers et objets de spéculation? Ce qui a été volé a perdu son âme et n'est plus, dans la société capitaliste, qu'un objet de spéculation, même pas un squelette


- C'est l'européen qui a réduit un objet magique en oeuvre d'art... et la dimension magique ne pourra jamais être réssuscitée.
- C'est l'européen qui a réduit un objet magique en œuvre d'art... et la dimension magique ne pourra jamais être ressuscitée.


Ne faut-il pas, plus fondamentalement, restituer aux habitants des régions qui ont été colonisés l'or, le cuivre, les diamants qui y ont été extraits, l'ivoire, la caoutchouc, le coton s... ou, à, tous les moins les profits que les colonisateurs en ont tiré. Mais ici aussi, ce qui, pour l'autochtone, était une pierre noire, pour le colonisateur s'avérait être de la pechblende, minerai d'uranium ou d' l'hétérogénite, minerai de manganèse et donc source de profits inconcevables pour l'autochtone. Tout comme sont inconciliables la dimension magique d'un tétiche et sa cotation chez Sotheby's.
Ne faut-il pas, plus fondamentalement, restituer aux habitants des régions qui ont été colonisés l'or, le cuivre, les diamants qui y ont été extraits, l'ivoire, la caoutchouc, le coton s... ou, à, tous les moins les profits que les colonisateurs en ont tiré. Mais ici aussi, ce qui, pour l'autochtone, était une pierre noire, pour le colonisateur s'avérait être de la pechblende, minerai d'uranium ou d' l'hétérogénite, minerai de manganèse et donc source de profits inconcevables pour l'autochtone. Tout comme sont inconciliables la dimension magique d'un fétiche et sa cotation chez Sotheby's.
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- Quand les anglais occupèrent le bénin et envahirent sa capitale, ils la pillèrent... comme le fait toiut envahisseur depuis que l'homme est homme... à une excpetion près: plutôt que de fondre les culptures de bronze, ils en apprécièrent la qualité et, en esthètes, décidèrent d'en assuer la sauvegarde. Est à cause de ce gest gratuit qu'ils doivent aujourd'hui rendre ce qui, sans leur ouverture d'esprit, n'existerait plus. Ou faut-il, ce n'est pas absurde, demander tout autant la restitution des pièces qui ont été volées que la contrevaleur des pièces qui ont été détruites? Comme le font les compagnies d'assurance en cas de vol comme en cas d'incendie...
- Quand les anglais occupèrent le bénin et envahirent sa capitale, ils la pillèrent... comme le fait tout envahisseur depuis que l'homme est homme... à une exception près: plutôt que de fondre les sculptures de bronze, ils en apprécièrent la qualité et, en esthètes, décidèrent d'en assurer la sauvegarde. Est à cause de ce geste gratuit qu'ils doivent aujourd'hui rendre ce qui, sans leur ouverture d'esprit, n'existerait plus. Ou faut-il, ce n'est pas absurde, demander tout autant la restitution des pièces qui ont été volées que la contrevaleur des pièces qui ont été détruites? Comme le font les compagnies d'assurance en cas de vol comme en cas d'incendie...


Parlant d'assurance, comment évaluer la valeur d'un bien? Est-ce le prix payé par l'acquéreur au moment de l'achat, et dont témoigne la facture ou sa valeur appréciée ou dépréciée par les aléas de la mode: exemple, un Van Gogh ou un Cabanel de leur vivant ou un siècle après leur décès.
Parlant d'assurance, comment évaluer la valeur d'un bien? Est-ce le prix payé par l'acquéreur au moment de l'achat, et dont témoigne la facture ou sa valeur appréciée ou dépréciée par les aléas de la mode: exemple, un Van Gogh ou un Cabanel de leur vivant ou un siècle après leur décès.

Pour le missionnaire ou le militaire qui le confisquait, la chose n'avait d'autre valeurs que d'être une incongruités fabriquées par des sauvages et sans valeur. Ce sont les artistes puis les collectionneurs européens, qui leur ont donné le statut et le cote d'une oeuvre d'art.

Version du 21 août 2019 à 09:23

Il est évident que la frise du Parthénon, pillée par lord Elgine, doit retrouver sa place, au sommet du fronton de l'Acropole de manière à à la contempler en contre-plongée dans l'éblouissement du ciel bleu.

Mais est-il aussi évident que doit être restitué à un peuple qui se dit élu une terre qui lui aurait été promise par un dieu irrascible il y à 3000 ans. Terre dont ce peuple qui émigra clandestinement d'Egypte chassèrent sanss crupule les Cananéens de ce qu'ils considéraient comme leur pays. Terre qui ensuite a été inféodée aux Romains, aux Arables, aux Turcs puis aux Anglais qui...

Est-il aussi évident qu'il faut restituer aux nobles polonais et hongrois les châteaux et leurs milliers d'hectares nationalisés par les communistes et en déposséder ceux qui y travaillent, y logent et se souviennent que ce sont leurs ancètres asservis qui ont contribué à la richesse et à l'arrogance des premiers?

En ce qui concerne les artéfacts d'Afrique centrale ( où les concepts d'oeuvres d'art et d'artistes  n'avaient aucun sens), la perspective de leur restitution soulève quelques autres questions:

- A qui faudrait-il restituer les oeuvres? A l'époque où elles ont été achetées, bradées, volées ou pillées, le Congo n'existait pas et il n'avait pas de président ni de minsitère de la culture. Faut-il dès lors les rendre aux descendants des chefs coutumiers dont ils symbolisiaent le pouvoir, ou des sorciers qui , ou des artisans qui les ont fabriqués ou de

- Quels objets faudrait-il restituer? Parlent-ils du même objet, ceux qui évoquent un masque sacré, craint pour son pouvoir magique, qu'on ne pouvait entrevoir que de nuit lors de rituels sacrés... ceux qui contemplent, dans des chambres blanches et aseptisées, une juxtaposition de curiosités appréciées pour leurs déformations et leurs contrastes ...et ceux qui y voient placements financiers et objets de spéculation? Ce qui a été volé a perdu son âme et n'est plus, dans la société capitaliste, qu'un objet de spéculation, même pas un squelette

- C'est l'européen qui a réduit un objet magique en œuvre d'art... et la dimension magique ne pourra jamais être ressuscitée.

Ne faut-il pas, plus fondamentalement, restituer aux habitants des régions qui ont été colonisés l'or, le cuivre, les diamants qui y ont été extraits, l'ivoire, la caoutchouc, le coton s... ou, à, tous les moins les profits que les colonisateurs en ont tiré. Mais ici aussi, ce qui, pour l'autochtone, était une pierre noire, pour le colonisateur s'avérait être de la pechblende, minerai d'uranium ou d' l'hétérogénite, minerai de manganèse et donc source de profits inconcevables pour l'autochtone. Tout comme sont inconciliables la dimension magique d'un fétiche et sa cotation chez Sotheby's. é - Quand les anglais occupèrent le bénin et envahirent sa capitale, ils la pillèrent... comme le fait tout envahisseur depuis que l'homme est homme... à une exception près: plutôt que de fondre les sculptures de bronze, ils en apprécièrent la qualité et, en esthètes, décidèrent d'en assurer la sauvegarde. Est à cause de ce geste gratuit qu'ils doivent aujourd'hui rendre ce qui, sans leur ouverture d'esprit, n'existerait plus. Ou faut-il, ce n'est pas absurde, demander tout autant la restitution des pièces qui ont été volées que la contrevaleur des pièces qui ont été détruites? Comme le font les compagnies d'assurance en cas de vol comme en cas d'incendie...

Parlant d'assurance, comment évaluer la valeur d'un bien? Est-ce le prix payé par l'acquéreur au moment de l'achat, et dont témoigne la facture ou sa valeur appréciée ou dépréciée par les aléas de la mode: exemple, un Van Gogh ou un Cabanel de leur vivant ou un siècle après leur décès.

Pour le missionnaire ou le militaire qui le confisquait, la chose n'avait d'autre valeurs que d'être une incongruités fabriquées par des sauvages et sans valeur. Ce sont les artistes puis les collectionneurs européens, qui leur ont donné le statut et le cote d'une oeuvre d'art.