« Un gentil zombie mauvais génie » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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<div style="text-align: right">&nbsp;<sup><sub>Ne jamais oublier que ma vie de rêve a été pavée</sub></sup></div> <div style="text-align: right"><sup><sub>par des centaines de vies de nègres suées dans la misère.</sub></sup></div>
En primaire, mes camarades de classe m’avaient surnommé « Le Zombie ». Sans doute parce que je leur paraissais plus au moins endormi, (déjà) dans la lune. Ce sobriquet qui se voulait péjoratif, au lieu de me blesser, me plaisait. Je revendiquais ce statut de déconnecté, sans pour autant que targuer, comme le comte de Lautréamont, de ne pas être de ce monde, d’avoir "un sourire qui ne ressemblait pas aux sourires des humains". Je le revendiquais au point de l’avoir adopté comme patronyme. Je avais même cherché "ma" signature que je traçais au bas de mes dessins et textes et que j’avais même gravé à l’intérieur de mon cartable.
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<p style="text-align: justify">&nbsp;&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">Au Katanga, en primaire, les camarades de classe d'Unalala Bwana avaient surnommé ce nègre blanc «&nbsp;le Zombie&nbsp;». Sans doute parce qu'il préférait (déjà) trainer [[UN_RÊVE..._ET_L'AUTRE_DANS_LA_LUNE|<u>'''dans la lune'''</u>]], noire ou blanche. Ce sobriquet qui se voulait péjoratif, au lieu de le blesser, lui plaisait. Il revendiquait ce statut de déconnecté, se targuant, sans se reconnaître de la lignée du Comte de Lautréamont, de ne pas être de ce monde, d’avoir "[[Sp_IS|'''un sourire qui ne ressemblait pas aux sourires des humains''']]", de sourire [[DE_LÈVRES_&_DE_DENTS|'''avec les dents, derrière les lèvres''']].</p> <p style="text-align: justify">A la fin de ses primaires, il l’avait adopté comme patronyme, l'avait "customisé" en signature qu'il taquait au bas de ses dessins et qu'il avait même pyrogravé à l'intérieur du rabat de son cartable de cuir.</p>
Cettea signature ou ce logo devait faire référence – inconsciente – au sigle que Zorro marquait, de la pointe de son épée, au front des malfaiteurs qu’il avait vaincus. Pour moi, il rappelait surtout l’immense logo que Zorglub, le méchant savant concurrent du professeur de Champignac, avait peinturluré à la surface de la lune… à l’envers.
[[File:Signature Zomby.jpg|center|200x180px|Signature Zomby.jpg]]

<p style="text-align: justify">Ce graphe enfantin devait faire référence – inconsciente – au sigle que [http://m3m.homelinux.org/wikiGG/index.php/Pour_la_fin_d'année_2010 '''Zorro'''] zébrait, de la pointe de son épée, au front des malfaiteurs démasqués. Elle évoquait surtout, à ses yeux, l’immense logo que Zorglub, le concurrent tordu du Comte Professeur de Champignac, avait peinturluré à la surface de la lune… mais à l’envers&nbsp;!</p> <p style="text-align: justify">Ce qui le frappe aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, c’est que le sigle de [[TOUT...|'''TOUT''']] n’est pas sans accointance avec le Z d'Unalala Bwana, le gentil zombie marqué par une incurable propension à fuir la réalité et se réfugier dans [[Un_monde_meilleur?|'''le monde du rêve''']], à décoller de la terre pour vagabonder à la surface cachée de la lune.</p> <p style="text-align: justify">Ceci explique peut-être aussi le fait que, malgré une activité onirique débordante, voire fébrile, malgré quelques réalisations spectaculaires, les élucubrations d'Unalala et de ses complices ne sont reconnues comme origéniales que par quelques lunateuses aux opinions partousanes. Et qu'Unalala ne se prend plus pour un zombie mais pour un Zorglub raté, tordu, fêlé. <u>'''[[Un idiot de génie|Un mauvais génie]]'''</u>&nbsp;?</p> <p style="text-align: justify">Un drôle en tout cas que ce Blondin Cirage qui, lors des discussions tribales ou grégaires de ses compatriotes, n'hésite plus à se retirer dans son coin et à rêver en contemplant [http://m3m.homelinux.org/wikiGG/index.php/L'amoureux_des_nuages '''les nuages'''] courant devant la lunuage.&nbsp;Raison pour laquelle on l'appelle aujourd'hui [[Dodo|'''Dodo''']].</p>
Ce que je réalise, ce qui me frappe, un demi-siècle plus tard, c’est que le sigle de TOUT n’est pas sans accointance avec le Z du zombie de mon enfance, avec mon incurable propension à fuir la réalité et me réfugier dans le monde du rêve, à décoller de la terre pour vagabonder dans la lune.

Ceci explique peut-être aussi le fait que, malgré une activité onirique débordante, voire fébrile, malgré quelques projets spectaculaires, mes folies ne sont reconnuescomme géniales que par moi-même et quelques amis aux opinions partisanes. Que je me prends pour un génie raté, fèlé. Un mauvais génie!<br><br>

Dernière version du 18 février 2024 à 13:33

 Ne jamais oublier que ma vie de rêve a été pavée
par des centaines de vies de nègres suées dans la misère.
Unalala.jpg
Unalala.jpg

  

Au Katanga, en primaire, les camarades de classe d'Unalala Bwana avaient surnommé ce nègre blanc « le Zombie ». Sans doute parce qu'il préférait (déjà) trainer dans la lune, noire ou blanche. Ce sobriquet qui se voulait péjoratif, au lieu de le blesser, lui plaisait. Il revendiquait ce statut de déconnecté, se targuant, sans se reconnaître de la lignée du Comte de Lautréamont, de ne pas être de ce monde, d’avoir "un sourire qui ne ressemblait pas aux sourires des humains", de sourire avec les dents, derrière les lèvres.

A la fin de ses primaires, il l’avait adopté comme patronyme, l'avait "customisé" en signature qu'il taquait au bas de ses dessins et qu'il avait même pyrogravé à l'intérieur du rabat de son cartable de cuir.

Signature Zomby.jpg
Signature Zomby.jpg

Ce graphe enfantin devait faire référence – inconsciente – au sigle que Zorro zébrait, de la pointe de son épée, au front des malfaiteurs démasqués. Elle évoquait surtout, à ses yeux, l’immense logo que Zorglub, le concurrent tordu du Comte Professeur de Champignac, avait peinturluré à la surface de la lune… mais à l’envers !

Ce qui le frappe aujourd'hui, un demi-siècle plus tard, c’est que le sigle de TOUT n’est pas sans accointance avec le Z d'Unalala Bwana, le gentil zombie marqué par une incurable propension à fuir la réalité et se réfugier dans le monde du rêve, à décoller de la terre pour vagabonder à la surface cachée de la lune.

Ceci explique peut-être aussi le fait que, malgré une activité onirique débordante, voire fébrile, malgré quelques réalisations spectaculaires, les élucubrations d'Unalala et de ses complices ne sont reconnues comme origéniales que par quelques lunateuses aux opinions partousanes. Et qu'Unalala ne se prend plus pour un zombie mais pour un Zorglub raté, tordu, fêlé. Un mauvais génie ?

Un drôle en tout cas que ce Blondin Cirage qui, lors des discussions tribales ou grégaires de ses compatriotes, n'hésite plus à se retirer dans son coin et à rêver en contemplant les nuages courant devant la lunuage. Raison pour laquelle on l'appelle aujourd'hui Dodo.