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<p style="text-align: center">'''[[Sp_PR|<u><<<</u>]]&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; [[DE_LÈVRES_&_DE_DENTS|<u>levrette</u>]] &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; [[Sp_SA|<u>>>></u>]]'''</p> <p style="text-align: center">&nbsp;</p>
[[Image:LD Isidore petit.jpg|center]]
[[File:LD Isidore petit.jpg|center|LD Isidore petit.jpg]]


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J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions&nbsp;: <u>'''[[La_glware|la gloire]]'''</u>. En voyant ces spectacles, j’ai voulu [[UN_RÊVE_POUR_RIRE|'''<u>rire</u>''']] comme les autres&nbsp;; mais, cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté&nbsp;! C’était une erreur&nbsp;! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que [[Encore_un_sourire|<u>'''je ne riais pas'''</u>]].<br/> &nbsp;
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dis-nous, Isidore, si maintenant

ton sourire ressemble aux sourires des humains



''<u>Petite explication</u>: Dans les chants de Madoror, le Comte de Lautréamont explique qu'ayant constaté que son sourire ne ressemblait pas aux sourires des humains, il prit un couteau pour élargir le sien en se fendant les commisures de ses lèvres. Mais hélas, son sourire ne ressebla toujours pas aux sourires des humains.''

Remarque: Je recherche ce passage dans les chants pour le reproduire littéralement.&nbsp;Si quelqu'un peut m'aider...

Dernière version du 21 mars 2021 à 12:27

<<<                                       levrette                                              >>>

 

LD Isidore petit.jpg
LD Isidore petit.jpg

 

J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu rire comme les autres ; mais, cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté ! C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que je ne riais pas.
 

                                                                                                                                   Lautréamont - Les chants de Maldoror - Chant premier, strophe 5.