« Peûre d'Amoûr à bêcoter » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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<p style="text-align: right"><sup>Á celle qui tire la ficelle</sup></p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">''Depuis que mes recettes sont publiées en fiches culinaires "détachables selon les pointillés" dans les hebdomadaires "Ille" et "El", je suis régulièrement invité.e à rehausser les soirées de notables que je ne connais ni des lèvres ni des dents. Ainsi, la semaine dernière encore, j'ai du me taper les fiançailles d'un imberbe marquis italien avec une bourgeoise américaine légèrement moustachue. Après le pousse-café, je leur ai galamment proposés d'illustrer leur amour réciproque en se disputant une Poire d'Amour, adaptant, mutatis mutanda, la recette suivante:''</p> <p style="text-align: justify"><u>Procédure</u></p> <p style="text-align: justify">- Sélectionnez une belle grosse poire bien tendre et bien juteuse (variété Beurré Hardy, Doyenné du Comice ou, en désespoir de cause, Bon Chrétien);</p> <p style="text-align: justify">- Empoissez-la d'une épaisse visqueuse de Pastador ou de Chocopasta ( mais pas de Nutella: on est ou on n'est pas pour les orangs-outangs?)</p> <p style="text-align: justify">- Nouez une ficelle rouge au bout de sa queue et suspendez la au lustre de cristal du salon (ou au soleil, dans le jardin)&nbsp;;</p> <p style="text-align: justify">- Prenez une jolie damoislle au chemisier de dentelle blanche dont le decolleté plonge vers l'envers de l'au-delà et un brave gaillard moustachu, basané, tatoué et tout fier de son noeud-papillon qui, certainement, est épinglé sinon il&nbsp; se serait déjà envolé pour butiner l'en-deçà;</p> <p style="text-align: justify">- Liez-leur les mains dans le dos puis disposez-les face-à-face, de part et d'autre de la belle grosse poire bien tendre et bien juteuse, vous assurant que celle-ci oscille imperceptiblement un peu plus haut que leur nombril;</p> <p style="text-align: justify">- Au troisième top, lâchez vos fauves qui se jetteront, la bouche bavant famine, sur le fruit défendu pour tenter de le mordre à pleines dents... ne réussissant qu'à le faire follement voltiger et valdinguer dans la gueule de l'adversaire;</p> <p style="text-align: justify">- Espérez que l'un.e ou l'autre, bravant le risque d'effleurer les lèvres de l'ennemi.e, parvienne, avec le temps, à planter ses canines et à arracher un morceau de chair pantelante, presqu'aussi gros qu'une aile ou une cuisse de moineau;</p> <p style="text-align: justify">- Asseyez-vous, offrez à vos invités une coupe de champagne, discutez de la pluie et du beau temps car le pugilat durera longtemps avant que vos vedettes ne se retrouvent soudées nez-nez, rongeant de leur trogne le trognon, comme deux cerfs aux bois emmêles;</p> <p style="text-align: justify">- Dissociez vos accouplés aux faciès, poitrails et&nbsp; tignasses outrageusement pralinés puis priez le public de les applaudir chaleureusement;</p> <p style="text-align: justify">- Leur ayant délié les mains, contemplez-les qui s'éloignent, illuminés par la douce lumière du soleil couchant, bras-dessus bras-dessous, s'embrassant et se pourléchant pire que des tourtereaux.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">''<u>Remarques</u>: Il ne faut pas confondre la banale pomme d'amour piquée sur un bâtonnet et encroutée de sucre caramélisé coloré en rouge vif qui se vend dans les fêtes foraines avec la poire d'amour. Celle-ci (certain.e.s s'en scandaliseront) est un plagiat éhonté de la façon dont les gamins et gamines de la Cité Ardente pouvaient manger leurs pommes (variété&nbsp;- Golden Delicious, Belle de Boscoop ou Granny Smith ) gluantes et collantes de sirop de Liège . mea culpa, mea culpa, mea macima culpa!''</p> <p style="text-align: justify">''- Qui peut assurer qu'au Paradis, le fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal était&nbsp; une pomme? Eve avait peut-être les seins et le cul en forme de poire...''</p> <p style="text-align: justify">''- Si la moiselle et le moiseau élus par le sort avouent ne pas être des becs sucrés, remplacez la poire par une huître des Rocheuses pannée et généreusement mayonnaisée.''</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">''<u>Précision relative à la troisième remarque</u>: L'huître des Rocheuses, encore appellée "caviar du cow-boy, "tendre entre-jambe du diable", "valseuses de Jupiter" dans l'Ouest des États-Unis ou "animmelle" en France est un testicule prélevé sur un veau pour l'amadouer en bœuf plutôt qu'en taureau. A ne pas confondre avec les incomparables&nbsp; chousels bruxellois, à base de testicule de bélier.''</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: center">[[Bréviaire_d'Érotomanie_Gourmande|<u>'''''comme une petite envie de saliver avec du plus salé?'''''</u>]]</p>
<p style="text-align: right"><sup>Á celle qui tire la ficelle</sup></p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">''Depuis que mes recettes sont publiées en fiches culinaires "détachables selon les pointillés" dans les hebdomadaires "Ille" et "El", je suis régulièrement invité.e à rehausser les soirées de notables que je ne connais ni des lèvres ni des dents. Ainsi, la semaine dernière encore, j'ai du me taper les fiançailles d'un imberbe marquis italien avec une bourgeoise américaine légèrement moustachue. Après le pousse-café, je leur ai galamment proposés d'illustrer leur amour réciproque en se disputant une Poire d'Amour, adaptant, mutatis mutanda, la recette suivante:''</p> <p style="text-align: justify"><u>Procédure</u></p> <p style="text-align: justify">- Sélectionnez une belle grosse poire bien tendre et bien juteuse (variété Beurré Hardy, Doyenné du Comice ou, en désespoir de cause, Bon Chrétien);</p> <p style="text-align: justify">- Empoissez-la d'une épaisse visqueuse de Pastador ou de Chocopasta ( mais pas de Nutella: on est ou on n'est pas pour les orangs-outangs?)</p> <p style="text-align: justify">- Nouez une ficelle rouge au bout de sa queue et suspendez-la au lustre de cristal de la salle de bal (ou au soleil, dans le jardin)&nbsp;;</p> <p style="text-align: justify">- Prenez une gentille damoiselle au chemisier de dentelle blanche dont le decolleté plonge vers l'envers de l'au-delà et un brave gaillard moustachu, basané, tatoué et tout fier de son noeud-papillon qui, certainement, est épinglé sinon il&nbsp; se serait déjà envolé pour butiner l'en-deçà;</p> <p style="text-align: justify">- Liez-leur les mains dans le dos puis confrontez--les, de part et d'autre de la belle grosse poire bien tendre et bien juteuse, vous assurant que celle-ci oscille imperceptiblement un peu plus haut que leur nombril;</p> <p style="text-align: justify">- Au troisième top, lâchez vos fauves qui se jetteront, la bouche bavant famine, sur le fruit défendu pour tenter de le mordre à pleines dents... ne réussissant qu'à le faire follement voltiger et valdinguer dans la gueule de leur adversaire;</p> <p style="text-align: justify">- Espérez que l'un.e ou l'autre, bravant le risque d'effleurer les lèvres de l'ennemi.e, parvienne, avec le temps, à planter ses canines et à arracher un morceau de chair pantelante, presqu'aussi gros qu'une aile ou cuisse de moineau;</p> <p style="text-align: justify">- Détendez-vous, offrez à vos invité.e.s une coupe de champagne, discutez de la pluie et du beau temps car le pugilat durera longtemps avant que vos vedettes ne se retrouvent soudées nez-nez, rongeant de leur trogne le trognon, comme deux cerfs aux bois emmêles;</p> <p style="text-align: justify">- Dissociez vos accouplés aux faciès, poitrails et&nbsp; tignasses outrageusement pralinés puis priez le public de les applaudir chaleureusement;</p> <p style="text-align: justify">- Leur ayant délié les mains, contemplez-les qui s'éloignent, illuminés par la douce lumière du soleil couchant, bras-dessus bras-dessous, s'embrassant et se pourléchant pire que des tourtereaux.</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">''<u>Remarques</u>: Il ne faut pas confondre la banale pomme d'amour piquée sur un bâtonnet et encroutée de sucre caramélisé coloré en rouge vif qui s'achète dans les fêtes foraines avec la poire d'amour. Celle-ci (certain.e.s s'en scandaliseront) est plutôt un plagiat éhonté d'un jeu pratiqué par les gamins et gamines de la Cité Ardente avec une pomme (variété&nbsp;- Golden Delicious, Belle de Boscoop ou Granny Smith ) gluante de sirop de Liège . mea culpa, mea culpa, mea macima culpa!''</p> <p style="text-align: justify">''- Qui peut assurer qu'au Paradis, le fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal était&nbsp; une pomme? Ève avait peut-être les seins et le cul en forme de poire...''</p> <p style="text-align: justify">''- Si la moiselle et le moiseau élus par le sort avouent ne pas être des becs sucrés, remplacez la poire par une huître des Rocheuses pannée et généreusement mayonnaisée.''</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: justify">''<u>Précision relative à la troisième remarque</u>: Les huîtres des Montagnes Rocheuses, encore appellées "caviar du cow-boy, "tendre entre-jambe du diable", "valseuses de Jupiter" dans l'Ouest des États-Unis ou "animmelles" en doulce France sont des testicules deveau l'amadouant en bœuf plutôt qu'en taureau. A ne pas confondre avec les incomparables&nbsp; chousels bruxellois, à base de joyeuses de bélier.''</p> <p style="text-align: justify">&nbsp;</p> <p style="text-align: center">[[Bréviaire_d'Érotomanie_Gourmande|<u>'''''comme une petite envie de saliver avec du plus salé?'''''</u>]]</p>

Version du 16 juillet 2018 à 10:03

Á celle qui tire la ficelle

 

Depuis que mes recettes sont publiées en fiches culinaires "détachables selon les pointillés" dans les hebdomadaires "Ille" et "El", je suis régulièrement invité.e à rehausser les soirées de notables que je ne connais ni des lèvres ni des dents. Ainsi, la semaine dernière encore, j'ai du me taper les fiançailles d'un imberbe marquis italien avec une bourgeoise américaine légèrement moustachue. Après le pousse-café, je leur ai galamment proposés d'illustrer leur amour réciproque en se disputant une Poire d'Amour, adaptant, mutatis mutanda, la recette suivante:

Procédure

- Sélectionnez une belle grosse poire bien tendre et bien juteuse (variété Beurré Hardy, Doyenné du Comice ou, en désespoir de cause, Bon Chrétien);

- Empoissez-la d'une épaisse visqueuse de Pastador ou de Chocopasta ( mais pas de Nutella: on est ou on n'est pas pour les orangs-outangs?)

- Nouez une ficelle rouge au bout de sa queue et suspendez-la au lustre de cristal de la salle de bal (ou au soleil, dans le jardin) ;

- Prenez une gentille damoiselle au chemisier de dentelle blanche dont le decolleté plonge vers l'envers de l'au-delà et un brave gaillard moustachu, basané, tatoué et tout fier de son noeud-papillon qui, certainement, est épinglé sinon il  se serait déjà envolé pour butiner l'en-deçà;

- Liez-leur les mains dans le dos puis confrontez--les, de part et d'autre de la belle grosse poire bien tendre et bien juteuse, vous assurant que celle-ci oscille imperceptiblement un peu plus haut que leur nombril;

- Au troisième top, lâchez vos fauves qui se jetteront, la bouche bavant famine, sur le fruit défendu pour tenter de le mordre à pleines dents... ne réussissant qu'à le faire follement voltiger et valdinguer dans la gueule de leur adversaire;

- Espérez que l'un.e ou l'autre, bravant le risque d'effleurer les lèvres de l'ennemi.e, parvienne, avec le temps, à planter ses canines et à arracher un morceau de chair pantelante, presqu'aussi gros qu'une aile ou cuisse de moineau;

- Détendez-vous, offrez à vos invité.e.s une coupe de champagne, discutez de la pluie et du beau temps car le pugilat durera longtemps avant que vos vedettes ne se retrouvent soudées nez-nez, rongeant de leur trogne le trognon, comme deux cerfs aux bois emmêles;

- Dissociez vos accouplés aux faciès, poitrails et  tignasses outrageusement pralinés puis priez le public de les applaudir chaleureusement;

- Leur ayant délié les mains, contemplez-les qui s'éloignent, illuminés par la douce lumière du soleil couchant, bras-dessus bras-dessous, s'embrassant et se pourléchant pire que des tourtereaux.

 

Remarques: Il ne faut pas confondre la banale pomme d'amour piquée sur un bâtonnet et encroutée de sucre caramélisé coloré en rouge vif qui s'achète dans les fêtes foraines avec la poire d'amour. Celle-ci (certain.e.s s'en scandaliseront) est plutôt un plagiat éhonté d'un jeu pratiqué par les gamins et gamines de la Cité Ardente avec une pomme (variété - Golden Delicious, Belle de Boscoop ou Granny Smith ) gluante de sirop de Liège . mea culpa, mea culpa, mea macima culpa!

- Qui peut assurer qu'au Paradis, le fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal était  une pomme? Ève avait peut-être les seins et le cul en forme de poire...

- Si la moiselle et le moiseau élus par le sort avouent ne pas être des becs sucrés, remplacez la poire par une huître des Rocheuses pannée et généreusement mayonnaisée.

 

Précision relative à la troisième remarque: Les huîtres des Montagnes Rocheuses, encore appellées "caviar du cow-boy, "tendre entre-jambe du diable", "valseuses de Jupiter" dans l'Ouest des États-Unis ou "animmelles" en doulce France sont des testicules deveau l'amadouant en bœuf plutôt qu'en taureau. A ne pas confondre avec les incomparables  chousels bruxellois, à base de joyeuses de bélier.

 

comme une petite envie de saliver avec du plus salé?