Mais pourquoi ce bidule dans la bijouterie?
En janvier 2020, je suis rester bouché bée devant la couverture de l'ancienne édition, dans la collection Folio, de "Paulina 1880", roman de Pierre-Jean Jouve, détaillant les émois d'une damoiselle de la haute bourgeoisie milanaise qui, confusionnant extase amoureuse et orgasme religieux, assassine son amant de chair pour complaire à son céleste bien-aimé.
Au point d'intégrer cette image dans la collection des saint-sulpiceries qui, décorant ma chambre, se disputent la vedette dans mes rêves.
Logique donc qu'un matin, à mon réveil, la petite croix de bois ornant la gorge lumineuse de Paulina se soit liaisonnée avec le voile protégeant la virginité d'une romaine sacrifiée au Feu Sacré, la vestale Tuccia sculptée dans le marbre par Antonio Corradini.
Peu de temps après, j'ai osé sucrer la chaîne et la croix.et ne plus jouer dans le registre des mignonnettes. Se profilait ainsi l'angoisse d'un alpiniste les mains crispées sur deux saillies, les pieds callés dans une anfractuosité d'une paroi rocheuse sans autres aspérités, contemplant le vide qui ne pourra que l'avaler s'il se laissait aller au vertige (l'alpiniste étant ici le Divin Sauveur, sculpté sans doute par Michel -Ange).
Mais il est d'autres vertiges dont a du souffrir un orfèvre qui vous est aussi inconnu que la dame qui, ici, s'exhibitionne sous son bronze plaqué d'or.
PS: Et pourquoi ce titre ésotérique "Inhocsigno? Parce qu'il est d'autres victoires et d'autres défaites que spirituelles?. Je vous invite, pour y répondre, à méditer les causes et moyens de la conversion de l'empereur Constantin... et des siècles plus tard des auto-flagellations dont jouissait Paulina.