« Mais pourquoi ce bidule dans la bijouterie? » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
<p style="text-align: justify">En janvier 2020, je suis |
<p style="text-align: justify">En janvier 2020, je suis (presque) tombé à genoux devant la couverture de l'ancienne édition, dans la collection Folio, de "Paulina 1880", roman de Pierre-Jean Jouve, détaillant les émois d'une damoiselle de la haute bourgeoisie milanaise qui, confusionnant extase amoureuse et orgasme religieux, assassine son amant de chair pour complaire à son céleste bien-aimé.</p> |
||
[[File:Paulina 1880.jpg|center|450x600px|Paulina 1880.jpg]] |
[[File:Paulina 1880.jpg|center|450x600px|Paulina 1880.jpg]] |
||
Au point |
Au point de l'intégrer dans la collection des saint-sulpiceries qui, sanctifiant ma chambre, se disputent la grâce d'auréoler mes rêves. |
||
<p style="text-align: justify">[[File:Collection oeuvre chambre.jpg|center|800x360px|Collection oeuvre chambre.jpg]]Logique donc qu'un matin, à mon réveil, la petite croix de bois |
<p style="text-align: justify">[[File:Collection oeuvre chambre.jpg|center|800x360px|Collection oeuvre chambre.jpg]]Logique donc qu'un matin, à mon réveil, la petite croix de bois soulignant la luminosité de la gorge de Paulina se soit liaisonnée avec le voile protégeant la virginité d'une romaine sacrifiée au Feu Sacré, la vestale Tuccia sculptée dans le marbre par Antonio Corradini.</p> |
||
[[File:La vestale Tuccia par Antonio Corradini convertie.jpg|center|450x600px|La vestale Tuccia par Antonio Corradini convertie.jpg]] |
[[File:La vestale Tuccia par Antonio Corradini convertie.jpg|center|450x600px|La vestale Tuccia par Antonio Corradini convertie.jpg]] |
||
<p style="text-align: justify">Peu de temps après, j'ai |
<p style="text-align: justify">Peu de temps après, j'ai fait l'aumône de la chaîne et la croix pour chanter de plus profondes louanges. Se profilait ainsi l'angoisse d'un alpiniste les mains crispées sur deux saillies, les pieds callés dans une anfractuosité d'une paroi rocheuse sans plus d'aspérités, contemplant le vide qui ne pourra que l'avaler s'il se laissait aller au vertige (l'alpiniste étant ici le Divin Sauveur, sculpté sans doute par Michel -Ange).</p> |
||
[[File:Christ triangulé de dos.jpg|center|450x450px|Christ triangulé de dos.jpg]] |
[[File:Christ triangulé de dos.jpg|center|450x450px|Christ triangulé de dos.jpg]] |
||
<p style="text-align: justify">Mais il est d'autres vertiges dont a du souffrir un orfèvre qui vous est aussi inconnu que la dame qui, ici, s'exhibitionne sous son bronze plaqué d'or.</p> |
<p style="text-align: justify">Mais il est d'autres vertiges dont a du souffrir un orfèvre qui vous est aussi inconnu que la dame qui, ici, s'exhibitionne sous son bronze plaqué d'or.</p> |
Version du 24 avril 2020 à 12:52
En janvier 2020, je suis (presque) tombé à genoux devant la couverture de l'ancienne édition, dans la collection Folio, de "Paulina 1880", roman de Pierre-Jean Jouve, détaillant les émois d'une damoiselle de la haute bourgeoisie milanaise qui, confusionnant extase amoureuse et orgasme religieux, assassine son amant de chair pour complaire à son céleste bien-aimé.
Au point de l'intégrer dans la collection des saint-sulpiceries qui, sanctifiant ma chambre, se disputent la grâce d'auréoler mes rêves.
Logique donc qu'un matin, à mon réveil, la petite croix de bois soulignant la luminosité de la gorge de Paulina se soit liaisonnée avec le voile protégeant la virginité d'une romaine sacrifiée au Feu Sacré, la vestale Tuccia sculptée dans le marbre par Antonio Corradini.
Peu de temps après, j'ai fait l'aumône de la chaîne et la croix pour chanter de plus profondes louanges. Se profilait ainsi l'angoisse d'un alpiniste les mains crispées sur deux saillies, les pieds callés dans une anfractuosité d'une paroi rocheuse sans plus d'aspérités, contemplant le vide qui ne pourra que l'avaler s'il se laissait aller au vertige (l'alpiniste étant ici le Divin Sauveur, sculpté sans doute par Michel -Ange).
Mais il est d'autres vertiges dont a du souffrir un orfèvre qui vous est aussi inconnu que la dame qui, ici, s'exhibitionne sous son bronze plaqué d'or.
PS: Et pourquoi ce titre ésotérique "Inhocsigno? Parce qu'il est d'autres victoires et d'autres défaites que spirituelles?. Je vous invite, pour y répondre, à méditer les causes et moyens de la conversion de l'empereur Constantin... et des siècles plus tard des auto-flagellations dont jouissait Paulina.