Les conquérants

De Paul Gonze
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Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,

Fatigués de porter leurs misères hautaines,

De Palos de Moguer, routiers et capitaines

Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.

 

Ils allaient conquérir le fabuleux métal

Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,

Et les vents alizés inclinaient leurs antennes

Aux bords mystérieux du monde Occidental.

 

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,

L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques

Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;

 

Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,

Ils regardaient monter en un ciel ignoré

Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

Jose-Maria de Hérédia

 

D'accord, ce sonnet est grtandiloquent, académique, voire scolaire

mais les deux derniers tercets m'enchantent...

autant que tant d'autres vers d'autres de mes 36 poèmes préférés