« Les conquérants » : différence entre les versions
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Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, |
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Fatigués de porter leurs misères hautaines, |
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De Palos de Moguer, routiers et capitaines |
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Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. |
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. |
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Ils allaient conquérir le fabuleux métal |
Ils allaient conquérir le fabuleux métal |
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Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines, |
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines, |
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Et les vents alizés inclinaient leurs antennes |
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes |
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Aux bords mystérieux du monde Occidental. |
Aux bords mystérieux du monde Occidental. |
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Chaque soir, espérant des lendemains épiques, |
Chaque soir, espérant des lendemains épiques, |
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L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques |
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques |
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Enchantait leur sommeil d'un mirage doré |
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ; |
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Ou penchés à l'avant des blanches caravelles, |
Ou penchés à l'avant des blanches caravelles, |
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Ils regardaient monter en un ciel ignoré |
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Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. |
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. |
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<p style="text-align: right"><sup>''Jose-Maria de Hérédia''</sup></p> <p style="text-align: right"> </p> |
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D'accord, ce sonnet est grtandiloquent, académique, voire scolaire |
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mais les deux derniers tercets m'enchantent... |
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autant que tant d'autres vers d'autres de [[Mes_douze_poèmes_préférés|<u>'''mes 36 poèmes préférés'''</u>]] |
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Jose-Maria de Hérédia |
Dernière version du 16 février 2017 à 04:16
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;
Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
Jose-Maria de Hérédia
D'accord, ce sonnet est grtandiloquent, académique, voire scolaire
mais les deux derniers tercets m'enchantent...
autant que tant d'autres vers d'autres de mes 36 poèmes préférés