L'incompris.e

De Paul Gonze
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autrement mais tout aussi erronément nommé.e:

CONFINEMENT

d'un outremer poussiéreux virant au vert et même au jaune

loin à l'écart

de la lock-down party d'une demi-douzaine de vermillons vernis

  

Conglomérat de calcaire et de silex provenant de l'Altopiano di Asiago dans la Vénétie enjolivé à l'émail de carrosserie, pigments en poudre et tube de laiton cintré (printemps 2020 - 32 x 25 x 16 cm).

  

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illustrant comment, en jouant avec les mots, on peut politiser gauche-droite un duo de miniatures abstraites

  

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perdu parmi d'autres kinedurekunmomans

dans le Petit aMusée

 

Quelques audacieuses et subjectives clés de lecture sur la genèse de cette oeuvre

Pré en bulles: Quand je connais les raisons pour lesquels j’apprécie une œuvre (ou que j’aime une personne), j’ai peur de commencer à la "désaimer", pressentant que c’est son auréole d’indicible, ce que je ne parviens pas à réduire, incorporer à ma petite personne, ce qui en Elle reste insolublement étranger, énigmatiquement Autre... qui me ravit, me met en extase, hors de moi. Oh quels beux grans mots !

Ceux-ci dit, je  dois, de prime avouer, que je n'ai pas assez d'imagination, de spontaneité que pour improviser. Mes kinedurekunmoman, malgré leur étymolgie, sont le fruit  de lentes, longues rêveries. Il me faut des mois, parfois des années pour digérer, assimiler, transformer en moëlle onirique des objets tels qu'une paire de chaussures, une poignée de four à gaz ou une branche de hêtre tortueux puis les réincarner en quelque chose dans lequel je cherche à équilibrer  profondeur symbolique, brume poétique, harmonie esthétique. Est-ce un travail de réflexion? Je ne crois pas puisque je m'y adonne en général entre 2 heures et 4  heures du matin. Jouissance oisive.

Il y a plus de deux ans je crois lors d'une promenade avec mes amis Anne-Marie Boscadin et Phlippe Jacquemart, dans l'Altopizno d'Isagio, j'ai déterré un bloc de pierre à la surface duquel calcaire blanc et silex brunâtre s'interpénétraient en courbes voluptueuses.  Vu sa lourdeur,ce sont mes amis qui l'ont ramené d'Italie en Belgique et ce n'est que quelques mois après leur retour que je l'ai récupéré... pour, après l'avoir soignneusement lavé et caressé, le laisser trainer dans ma cave et dans le grenier de mes rêves.

Ma première intervention,toijours avec l'aide de mon ami Philippe, a été de raboter un de ses côtés de mainière à, ce que redressé, le bloc présente deux faces. s'opposant. Ll'une d'elle était creusée par une dépression conique: avec une foreuse, j'en ai percé le fond, établssant ainsi "un passage virtuel" entre Nord et Sud, ou Est et Ouest.

De nombreuses cavités éclataient la peau brunâtre des zones siliceuses. J'envisagéei de les tapisser de velours, rose d'un côté, bleu de l'autre. Ce contraste me semblait trop évident: j'avais un vieux flacon d'amail de carosserie, rouge sang: j'en abusai.là où la pierre était la plus léprosée. Á l'envers, une large plaie, unique, m'a fait pensé à la fontanelle. Avec des pigments hérités des ma tante, je l'ai donc poudrée de bleu ciel virant au jaune et vert, évoquant des minéraux unanifères de ma collection.