JEU DE LÈVRES ET DE DENTS

De Paul Gonze
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                                                                                                                                       Le beau, c’est ce que les bourgeois trouvent laid.
                                                                                                                                                                                         
Oscar Wilde


Les règles du Jeu de Lèvres et de Dents sont identiques à celle de l’immémorial Jeu de Dames. Seule son apparence est altérée.
Le damier combine cinquante petites images de bouches occultant une infographie quadrangulée à l’ambigüe complémentarité.
Ses quarante dames sont au choix, plutôt que de classiques disques d’ébène et ivoire, des fausses perles de culture et des vrais diamants Sarkozy… des écrous de ferronickel et des boulons en néoprène… des boutons de culotte et des taille-crayons… des capotes à la saveur de sapote ou de carambole… des pilules de viagra et des comprimés d’aspirine… des langues de chats et des queues de cochons… à vot’ bon cœur !
Dans le modèle soumis à l’appréciation des esthètes se congratulant au Bozar dans le cadre de la huitième foire Art-Truc-Troc, les parties se jouent avec des dames-pétales-de-rose et des dames pétales-de-violette glacées au sucre. Celles qui se font sauter risquent d’être léchées, sucées, croquées par l’adversaire. La dame qui réussit à se faufiler tout le damier sans être baisée se sublime en cuberdon au goût de cerise si rose ou de myrtille si violette.
Qui, dans cette perspective, ne rêverait pas de jouer sur une aussi stimulante œuvre d’art jusqu’au petit matin dans les salons de thé marocain de la métropole ?