« JEU DE LÈVRES ET DE DENTS » : différence entre les versions
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<sup> Le beau, c’est ce que les bourgeois trouvent laid.<br> </sup>''<sup>Oscar Wilde</sup>''<br> |
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Les règles du Jeu de Lèvres et de Dents sont identiques à celle de l’immémorial Jeu de Dames. Seule son apparence est altérée. <br> |
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⚫ | [[Image:Jeu_de_dames_03_p.jpg|center|600x400px]]<br>Son damier combine cinquante petites images de bouches occultant une infographie quadrangulée à l’ambigüe complémentarité.<br>Dans le modèle particulier soumis à l’appréciation des esthètes se congratulant au Bozar dans le cadre de la huitième foire Art-Truc-Troc, la partie se dispute entre dames-pétales-de-rose et dames pétales-de-violette glacées au sucre. Celles qui se font sauter ou souffler risquent d’être léchées, sucées, croquées par l’adversaire. La dame qui réussit à se faufiler tout le damier sans être baisée se sublime en cuberdon au goût de cerise si rose ou de myrtille si violette. <br>Il est évident qu’on peut aussi jouer en manipulant, plutôt que de classiques disques d’ébène et ivoire, des fausses perles de culture et des vrais diamants Sarkozy… des écrous de ferronickel et des boulons en néoprène… des boutons de culotte et des taille-crayons… des capotes à la saveur de sapote ou de carambole… des pilules de viagra et des comprimés d’aspirine… des langues de chats et des queues de cochons… <br>Qui, dans cette perspective, ne rêverait pas de jouer sur une aussi stimulante œuvre d’art jusqu’au petit matin dans les salons de thé marocain de la métropole ?<br><br><br><br> |
Version du 1 février 2012 à 22:44
Le beau, c’est ce que les bourgeois trouvent laid.
Oscar Wilde
Les règles du Jeu de Lèvres et de Dents sont identiques à celle de l’immémorial Jeu de Dames. Seule son apparence est altérée.
Son damier combine cinquante petites images de bouches occultant une infographie quadrangulée à l’ambigüe complémentarité.
Dans le modèle particulier soumis à l’appréciation des esthètes se congratulant au Bozar dans le cadre de la huitième foire Art-Truc-Troc, la partie se dispute entre dames-pétales-de-rose et dames pétales-de-violette glacées au sucre. Celles qui se font sauter ou souffler risquent d’être léchées, sucées, croquées par l’adversaire. La dame qui réussit à se faufiler tout le damier sans être baisée se sublime en cuberdon au goût de cerise si rose ou de myrtille si violette.
Il est évident qu’on peut aussi jouer en manipulant, plutôt que de classiques disques d’ébène et ivoire, des fausses perles de culture et des vrais diamants Sarkozy… des écrous de ferronickel et des boulons en néoprène… des boutons de culotte et des taille-crayons… des capotes à la saveur de sapote ou de carambole… des pilules de viagra et des comprimés d’aspirine… des langues de chats et des queues de cochons…
Qui, dans cette perspective, ne rêverait pas de jouer sur une aussi stimulante œuvre d’art jusqu’au petit matin dans les salons de thé marocain de la métropole ?