« Contes de Noel » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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'''Trois petits mécontes de Noêl '''<br>(pas du style "Plaisirs d'Hiver" pour ceux qui se caresseraient l'âme socialiste)
 
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Version du 24 décembre 2015 à 09:58

                                                                                                               Les pays qui n’ont plus de légendes
                                                                                                               sont condamnés à mourir de froid.
                                                                                                                                           
Patrice de la Tour du Pin



                                                                                I
Ma grand-mère, à la veille de sa mort, rêvait encore des Saint-Nicolas de son enfance quand – c’était avant 1900 - un carrosse tiré par quatre chevaux parcourait les rues pavées de Courtrai à l'heure où les enfants se cachaient, bien au chaud sous leur couverture … et s’endormaient en souriant, leurs rêves ailés par la musique étincelante des sabots et des roues cerclées de fer sur les pavés. Le lendemain matin, ma marraine et tous ses copains-copines couriaient jusqu'à leur école pour ramasser les caramels et les dragées que le bon saint avait semés à la volée dans la neige... C'était à l'époque où les échevins communaux étaient encore de grands enfants, à l'époque où aucune fille du Père Noël en mini-jupe ne monnayait ses charmes pour un Saint-Nicolas Coca-Cola.

                                                                                II
Dans les années cinquante, l’arbre de Noël dressé au milieu de la Grand-Place de Bruxelles n’était pas encore déconstruit en un amoncellement de cubes lumineux ni supplanté par un géant des toundras enguirlandés de publicités argentées mais se contentait de n'être qu'un simple sapin des Ardennes soutenant, à la place de boules de verre multicolores et de loupiotes clignotantes, des régimes de bananes et des grappes d’oranges provenant de la colonie: simple mais chaleureuse harmonie de vert, d’orange et de jaune. Généreuse surtout car, le 6 janvier, pour la Fête des Rois, tous ces fruits étaient étalés sur la table d’un fastueux goûter que l’on s’imaginait offert par de petits bamboulas aux ketjes des Marolles.


                                                                               III
Dans le cadre de l’accord de fraternisation culturelle que vont bientôt signer les Royaumes de Belgique et du Maroc, un palmier sera invité à réveillonner au sommet d’une grande dune de sable blond et chaud recouvrant la Grand-Place de Bruxelles tandis qu’un sapin, emmitouflé de blancheur par des canons à neige, contemplera la Grande bleue depuis la corniche de Casablanca. Des palmes s’écouleront des gouttes de rosée mielleuse et les traditionnels chants de Noël seront psalmodiés par un muezzin depuis la tour de l’hôtel de ville tandis que les gamins de Casa croqueront des spéculoos et suceront des cuberdons en se la jouant théâtralement, façon «Les Anges dans nos Campagnes».




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