Compotine de rhubarbe moins rouge que sa langue

De Paul Gonze
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Facile, très facile, je l'admets mais avec une association de teintes vert-jaunâtres et rouge-violacés qui laissent présager sa saveur sûre et sucrée... si l'on accepte de passer un peu plus de temps à concocter ce classique délice du nord:

Compote de rhubarbe.jpg
Compote de rhubarbe.jpg

- je dépiaute mes bâtonnets de rhubarle en gardant soigneusement les  peaux roses et filamenteuses;

- je tronconne mes batonnets en dés grossiers que je saupoudre de 100 à 150 grammes de sucre de canne et vanillé par kilo de rhubarbe que je laisse suer dans leur jus pendant une bonne demi-heure;

-  je les cuit à feu doux en casserole pendant cinq petites minutes avec un peu de jus de pomme ou d'orange;

- quand mes cubes de rhubarbe sont à peine amollis, je les retire à l'écumoire et les dépose dans un bol de cristal de manière à ne garder en casserole que le suc sucré;

- j'y presse mes peaux de rubarbe pour les attendrir dans un jus que je concentre sous feu vif ;

- je passe la pulpe rougeâtre obtenue à la déchiqueteuse de ménage puis en nappe mes dès verdoyants.


Un délice, je vous le répète, pour les yeux autant que pour la langue, et plein de vitamines... mais moins que ses lèvres.


PS: Ayant constaté que l'art (culinaire) contemporain se déguste d'abord en mots mirobolants et en formules alambiquées comme me l'a encore confirmé recemment une amie avec sa "Parmentière de Canard Sauvage qu'il ne faut pas confondre avec des enfants du bon dieu" (ni avec un vulagire hâchis parmentier de cochon), il m'a plu de sublimer ma compote en compotine, tout le contraire d'une tarte réduite en tartine.