Céleste et son Fakir
Ready made mariant deux divinités de l'amour, Vénus s'offrant au ciel, et Jésus portant sa croix ici bas; métaphore révélatrice aussi sans doute du rapport entre tout mari et son épouse.
Remarque: L'imbrication sensuelle de ces deux éléments essentiels du puzzle de l'humanité est quasi miraculeuse, comme si, exilés depuis des éons aux deux pôles de l'univers, ils n'avaient dû qu'à la main innocente d'Omer Oniropoulos de se retrouver enfin l'un sur l'autre, l'un avec l'autre. Et encore! Dans son premier essai, Omer avait disposé la poupée en équilibre sur deux des pointes de la croix portée par le Christ comme si, en transe, elle avait la rigidité d'une planche.
Un vilain orifice trouant le flanc inférieur de la poupée mais requis pour la cuisson de la porcelaine et sa fixation dans un cendrier plus kitsch que ça tu vas au Paradis semblait prévenir toute autre agencement. Si ce n'est en jouant au chirurgien esthéticien et en bouchant le trou avec du plâtre et, par la même,en arrondissant, plénifiant le fessier de la belle.
Les voix du Seigneur et de Notre Dame ne sont-elles pas impénétrables?