« Pour mon fils » : différence entre les versions
(Page créée avec « '''A un Fils''' Il faut venir, parce que le temps passe Il faut venir, parce que toi et moi Il faut venir, parce qu'il n'y aura Bientôt plus même, ici, de guerre lasse Il faut, car cette maison est la tienne Il faut venir, la maison est à toi Il faut venir et il faut que tu viennes Il faut... il se peut... il pleut... il fait froid Il faut venir, parce que c'est Noël Parce que c'est n'importe quelle fête Et cette ville est faite comme l'aile D... ») |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 63 : | Ligne 63 : | ||
Ta belle démarche d'homme, sur la jonchée des toits |
Ta belle démarche d'homme, sur la jonchée des toits |
||
''Jacques Bertin'' |
''Jacques Bertin'' |
||
L'un de mes poèmes préférés |
Dernière version du 27 octobre 2022 à 10:43
A un Fils
Il faut venir, parce que le temps passe
Il faut venir, parce que toi et moi
Il faut venir, parce qu'il n'y aura
Bientôt plus même, ici, de guerre lasse
Il faut, car cette maison est la tienne
Il faut venir, la maison est à toi
Il faut venir et il faut que tu viennes
Il faut... il se peut... il pleut... il fait froid
Il faut venir, parce que c'est Noël
Parce que c'est n'importe quelle fête
Et cette ville est faite comme l'aile
D'un ramier pris dans les rets du réel
Tu viennes ! Et il s'envole sur les choses !
Et il proclame au monde ta beauté !
Il faut à ce fournil de ma fierté
Mettre du bois, mettre beaucoup à cause
De ces temps où, déjà, sans te connaître
Sans être inquiet car j'étais sûr de toi
Je t'attendais. Dans la splendeur de naître
Tu venais de si loin pour m'apprendre la joie
Ici, je vois, au nord, par ma fenêtre
Le fleuve indifférent, et je te vois
Frémissement dans les frênes, les hêtres
Où mes pensées secrètes et sans voix
Montant les marches au fond du paysage
Où jaillissant des pages d'un livre. Je vois
Ta belle démarche d'homme libre. Je vois
Ta belle démarche d'homme, sur la jonchée des toits
Jacques Bertin
L'un de mes poèmes préférés