DE LA JUSTE APPRÉCIATION DE DIVERSES CAUSES DE MORTALITÉ

De Paul Gonze
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Je veux vivre libre et en jouir au risque de mourir
plutôt que d'exister, apeuré, encagé, muselé,
un peu plus longtemps si j'ai de la (mal)chance.
.

La vie n'est pas une valeur absolue, sacrée. C'est un potentiel de jouissances - et de souffrances - que chaque individu a la responsabilité de gérer et d'équilibrer à son profit et pour les autres, avec les autres, par la grâce de relations affectives, de collaborations spirituelles, d'initiatives culturelles, d'engagements humanitaires, de jeux... et d'un zeste de folie.

Si toute mort est une déchirure et la plupart des agonies intolérable, que tout vivant soit éphémère est une loi de la nature, exacerbée par l'explosion démographique, principale cause de l'épuisement de la planète et de son réchauffement. Et personne hélas, pas même un politicien~épidémiologiste~grand-prêtre n'a le pouvoir divin, miraculeux de contrer cette loi. Tout juste peut-il prétendre la mettre entre parenthèse, hors-la loi, hors société-du-spectacle... en faisant danser la planche à billets et le pays au bord du gouffre de la dévaluation

De fait, aujourd'hui, le ruineux maintien en léthargie d’un.e nonagénaire affecté.e de démence sénile ne peut qu'être compensé, payé par "l'amputation" psychologique (confinement donc contrôle familial, contacts distanciés, émotions virtualisés, troubles anxiogènes, perte de goût de vivre, ...), intellectuelle (études compromises, éveil culturel biaisé, esprit d'équipe atrophié, démotivation, ...) et économique (formation professionnelle déficiente, perspective de chômage, dépendance financière,... ) d’un.e adolescent.e s’ouvrant à la vie, surtout dans les tiers- et quart-mondes. Car la vie a un coût, coût que l'ensemble de la communauté ne peut supporter que dans certaines limites1.

Dans cette logique, il importe donc de pondérer chaque décédé en tenant compte de son âge et de son état de santé (les contributions qu'il ne peut plus apporter étant difficilement à évaluer 2) sur base de la formule :

{– (Age du patient – 100)/100} X coefficient de co-morbidité = X années de jouissance de vie perdue (AJVP)

l'espérance moyenne de vie d'un.e bon.ne belge étant surestimée à 100 et le coefficient de co-morbidité valant 1 pour une personne ne souffrant d’aucun facteur influençant celui pour lequel elle est comptabilisée, tandis qu'il est susceptible, dans le cas - par exemple - de maladies respiratoires, d'être déprécié en dessous de 0,3 (ou s'il est obèse, diabétique et cardiaque : ODC) voire même jusqu'à 0,1 s’il s'agit d'un fumeur invétéré : FODC)

Appliquée, d'une part, aux morts et handicapés à vie victimes d'accidents de la route en 2018 (49.357 dont 604 morts et 3.637 blessés graves3) dont la moyenne d’âge est estimée à 30 ans et qu'on peut considérer comme globalement en bonne santé (leur décès n'étant pas lié à leur penchant pour le sucre ou le tabac ou l'alcool, même si ce dernier peut en être la cause), cette formule donne un AJVP de (604+3.637) x {-(30-100)/100} x 1 = 4241 x 0.7 = 2.968.

Appliquée, d'autre part, aux 20.000 victimes du coronavirus dont la moyenne d’âge est d’environ 75 ans et le coefficient de co-morbidité moyen peut être estimé à 0,5, elle donne un AJVP de 20.000 x {-(75-100)/100} x 0,5 = 20.000 X (0,25 X 0,5) = 2.500.

En conséquence il est impératif d’interdire, sauf aux ambulanciers, pompiers, gendarmes (et ministres ?), n"importe quel déplacement en véhicule motorisé et d'acculer à la faillite tous les garagistes et pompistes de Belgique... et du monde !

Dans la même optique "purement" sanitaire, le décès pondéré d’un.e FODC de 90 ans vaut {-(90-100)/100} x 0,1 soit 0,01 tandis que celui d’un.e jeune en bonne santé de 20 ans vaut {-(20-100)/100} x 1 soit 0,8. En d’autres termes, le maintien en vie de cet.te adolescent.e se justifie autant, en AJVP, que celui de 80 FODC.

Cet exercice mathématique teinté d'eubénisme est évidemment transposable, mutatis mutandis, aux secteurs de l’alimentation (sucres, graisses et additifs cancérogènes variés), aux industries du tabac et des spiritueux... ainsi qu'aux vecteurs de pollution atmosphérique.

Appliqué aux 100.000 personnes mourant en moyenne chaque année en Belgique, il démontre que le coronavirus, à l'instar de la grippe, n'est qu'un facteur de mortalité secondaire - avec lequel nous sommes condamnés à cohabiter "ad vitam æternam". Alors que son amplification paranoïaque est cause de scandaleux et inestimables dégâts collatéraux à long terme 4:

Il ne serait dans sans doute pas idiot de mettre fin à toutes les mesures infantilisantes, absurdes, liberticides et incitant à l'incivisme 5  imposées dans le cadre de "la guerre" contre le Covid-19 et de favoriser la liberté et l'autonomie de chaque citoyen.ne, seul.e responsable de sa vie et de sa mort comme de ses contributions au bien-être général dans le respect de la liberté et des droits d'autrui.

Il serait parallèlement souhaitable que les médias cessent de tambouriner les discours paranoïaques de virocrates incapables de reconnaitre leurs incertitudes et contradictions, de politiqueux prétendant pouvoir légiférer le risque zéro et d'entreprises exploitant sans scrupules leurs retombées.

La vie ou la mort.jpg
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1 : Engendrer un être humain, accompagner son harmonieuse croissance, l'éduquer, l'humaniser a un coût;  assurer la survie d'un malade aussi, coût rendu de plus en plus prohibitif suite aux dérives néo-libérales de l'industrie pharmaceutique, les gestes gratuits et les dons désintéressés s'avérant exceptionnels.

2 : Cette formule est approximative, négligeant l'évidence que bien peu de personnes échangeraient une année de folle jeunesse contre une décennie de sage et morne vieillesse. Il ne tient pas compte non plus que, d'une part, un pensionné coûte de l'argent à la société mais que, d'autre part, ses apports ne peuvent être quantifiées: la saveur du temps long, le labyrinthe des racines, le feuilleté d'un sourire...à transmettre de générations en générations. Mon frère Philippe a détaillé cette formule de manière plus précise et  exhaustive dans cette pag-el de Quora.

3: Les blessés graves ont été, dans le calcul ci-dessus, assimilés aux morts car la plupart seront handicapés et donc à charge de la société pour le restant de leur existence. Il est loisible au lecteur de n’en comptabiliser par exemple qu’un quart soit 909,ce qui donnerait encore mille trois cent trente et une AJVP. Cette remarque s'applique aussi aux autres chiffres avancés, qui, bien qu'approximatifs, ont une valeur indicative.

4: Dégâts collatéraux trop importants et variés que pour être détaillés dans cette notule. Je vous invite donc à consulter et compléter cette pag-el de mon wiki

5: Pourquoi imposer le port du masque (d'une efficacité discutable) à qui se promène seul en forêt ou au milieu d'une place ou d'une rue déserte ? Parce que d’aucuns risqueraient de ne pas se rappeler que, dans les transports en communs et les grandes surfaces, il est logique et civique de protéger l'autre et de se protéger ? Ou pour, partout et toujours, ne pas oublier qu'à chaque inspiration, Big Brother veille sur TOI ? Alors que d'aucuns voudraient bâillonner les enfants de plus de six ans et, rentrant de l'école, interdire qu'ils embrassent leurs parents!

6 : La décadence d'une société commence quand l'homme se demande "Que va-t-il m'arriver?" au lieu de se demander: "Que puis-je faire?" (Denis de Rougemont)