Pour Danielle X, peinturlheureuse

De Paul Gonze
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Il y a quelques années un certain Joseph Beuys s’est fait reconnaitre mondialement comme artiste en préférant dormir avec un coyote plutôt qu’en draguant des américaines platinées, en discutant esthétique avec un lapin mort plaqué d’or au milieu d’universitaires contestataires et en déclarant que « Jeder Mensch its ein Künstler » (tout homme est un artiste).
     Belle pétition de principe que des milliers de milliers de peintres de tous les jours de la semaine et même du dimanche (à l’instar de Roman Opalka et d’Aloyse Corbaz) associés à des écrabouilleurs de violons et de voitures (dans le style d’Arman Fernandez ou de César Baldaccini) n’ont pas attendue pour s’aventurer dans la jungle de l’art contemporain… et y épanouir, à côté de verdâtres monochromes minimalistes et de poparteries à la sauce tomate, d’exubérantes mauvaises herbes aux floraisons sauvages que butinent des oiseaux de toutes les couleurs.
    Dans cette forêt plus vierge que l’amazonienne, la belgo-brésilienne Danielle X s'est frayé une voie royale pour se glisser jusqu’au devant de la scène et dans les salons de la prestigieuse ambassade du Brésil à Bruxelles, capitale de l’Europe, y mettant à nu ses délires copacabanesques et phantasmes eldoradiens.
     Un autre grand artiste, l’espagnol Pablo Picasso, avait déjà affirmé que « dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir comment le rester en grandissant ». Danielle, elle, a trouvé la solution en gardant le sourire, les enthousiasmes mais aussi les troubles chagrins de ses jeunes années pour les sublimer dans ses toiles tout autant que dans sa manière de s’habiller, de cuisiner des "pao de queijo" ou un soufflé aux fruits de la passion et bien évidemment de faire… l’amour comme d’autres jouent à la marelle.
     Marelle où l’on saute de l’enfer au paradis - ou l’inverse - comme toute belle tangoléante qui se doit de faire le grand écart au-dessus des jambes de son cavalier et comme Danielle qui bondit par-delà l’océan aux teintes d’azuléjos et rebondit entre la Belgique embrumée de son enfance et le Brésil des indiens emplumés… pour confondre espoirs et regrets, souvenirs de mythiques ancêtres et attentes d’un monde nouveau dans des œuvres qu’elle grise au fusain ou bariole à la gouache sur des cotonnades imprimées industriellement ou sur de la vulgaire toile de jute.  
     Car qu’importe le médium, le support, le modèle… pour cette peinturlheureuse  pourvu que l’enfant renaisse, que son rire éclate, que la vie soit belle !  
 

 

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