La réfugiée

De Paul Gonze
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Á chacune de mes visites des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, au Cinquantenaire de Bruxelles, elle me faisait de l’œil, toute nue sous son tchador et donc, finalement, fatalement, j'ai craqué: pour une petite fortune, j'ai pu accueillir chez moi La Frileuse de Jean-Antoine Houdon, pas l'orignial évidemment mais une de ses petites soeurs en plâtre de Paris. J'ai ainsi pu la caresser ici et là, la réchauffer au creux de mes rêves, lui demander quelle place elle souhaitait prendre dans le harem de mon petit aMusée.

La réfugiée animée.gif
La réfugiée animée.gif

Mais, après bien des lunes, elle a préféré se retirer pour valser seule sur un ilôt enneigé qu'encercle un lac tellement pris dans les glaces qu'un feu de bois continue à y brûler, ne parvenant cependant qu'avec peine à la réchauffer un peu.

 

Remarque tactique: comment ai-je pu ajouter mon gran de seil au chef-d'oeuvre de Jean-Antoine Houdon, copié par Gilles-Lambert Godecharle? En dorant bling bling son châle?  En l'intégrant dans un cadre signifiant, pour parler le langage de la critique? En l'enfermant demain derrière une muraille de plumes d'autruche rouges et bleues?