Homélie pour ma mère

De Paul Gonze
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Très chers proches de Maman, de Mammy, de Martine, 

 

Si nous nous retrouvons aujourd’hui tous réunis, c’est parce qu’à des titres et degrés divers, nous avons reçu d’elle, directement ou indirectement, la vie, qu’elle nous a illuminé de sa beauté, de sa vitalité, de son sourire, qu’ainsi elle nous a donné un supplément d’âme.


Nous pourrions donc avoir peur d’imaginer que, dans quelques minutes, les flammes la réduiront en cendres mais, vous vous en doutez au plus profond de vous-même, ce ne sera qu’une illusion dans ce monde d’illusions. En effet, elle continue et continuera à vibrer, à sourire, à vivre, éclatée, disséminée pour toujours en chacun d’entre nous comme les graines d’une fleur dispersée par les vents pour donner d’autres fleurs aux quatre coins du monde.


Puis-je donc vous prier de rester conscient que vous la portez en vous, que vous êtes un des multiples et complémentaires reflets qui la miroite, que tous ensemble, nous pouvons continuer à donner la lumière que nous avons reçu de celle que nous appelions Maman, Mammy, Martine ?


Je voudrais aussi associer à cette invitation Jean, son mari, notre père à mes frères et moi. Il nous avait demandé, un peu avant son décès, d’entourer son épouse bien-aimée comme il aurait souhaité pouvoir encore le faire. Je crois que nous avons honoré ce vœu et que sa chère Martine, réchauffée par notre affection et votre affection à vous tous, a pu conclure une vie qu’en sa compagnie, elle avait déjà superbement remplie et qu’elle a continué à fièrement assumer.


Je vous en donnerai pour preuve le sourire serein, paisible, d’une profonde sagesse qu’elle prodiguait, ces dernières semaines, quand elle nous écoutait, car elle ne parlait plus beaucoup. Ne nous avait-elle pas dit ce qu’elle jugeait important ? Estimant avoir bien vécu et donné à ceux qu’elle aimait tout ce qu’elle pouvait donner, nous faisant pleine confiance, ne désirait-elle pas se retirer ?


Envoles-toi donc en paix, chère Maman, chère Mammy, chère Martine, sachant que tu fleuriras pour toujours en nous, que tu souriras entre nous.

 

                                                                                                                  Ton fils Paul                
 

 

 

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