« En Trotrinette peur-opéenne dans la surréalité » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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[[Zoetebier & Coquidor|Léon Zoetebier]] et [[Zoetebier & Coquidor|Franz Coquidor]] vivaient heureux dans le vieux Royaume d'Absurdie... jusqu'au jour où les bonzes qui les régentaient décidèrent de divorcer. La procédure fut aussi pénible qu'inutile mais était, disait-on, dans le sens de l'histoire.  Leurs deux voisins bleu-blanc-rouge en rirent bien qui purent ainsi s'approprier leurs vénérables bijoux de famille. Plus dépenaillés désormais que de pauvres gitans, Léon et Franz n'eurent plus d'autre choix que d'émigrer vers l'Onirie. Sillonnant sans relâche ce no-man's land sur leur trotrinette au désign épuré de toutes fanfreluches, ils s'aventurèrent au Nord comme au Sud, à l'Est comme à l'Ouest, sans jamais croiser d'autre âme sœur que la très lointaine, très hautaine [[Le cauchemar d'Europe|Europe]]. 
[[Zoetebier & Coquidor|Léon Zoetebier]] et [[Zoetebier & Coquidor|Franz Coquidor]] vivaient heureux dans le vieux Royaume d'Absurdie... jusqu'au jour où les bonzes qui les régentaient décidèrent de divorcer.  La procédure fut aussi absurde que pénible mais s'inscrivait, disaient-ils, dans le sens de l'histoire.  Leurs deux voisins bleu-blanc-rouge en rirent bien qui purent ainsi s'approprier leurs vénérables bijoux de famille. Plus dépenaillés désormais que de pauvres gitans, Léon et Franz n'eurent plus d'autre choix que d'émigrer vers l'Onirie. Sillonnant sans relâche ce no-man's land sur leur trotrinette au désign épuré de toutes fanfreluches, ils s'aventurèrent au Nord comme au Sud, à l'Est comme à l'Ouest, sans jamais croiser d'autre âme sœur que la très lointaine, très hautaine [[Le cauchemar d'Europe|Europe]]. 


De leurs désesp-errances, ils n'ont accepté de montrer que trois clichés.&nbsp;Ils en avaient effectivement soupé des projections de "souvenirs de vacances" en famille avec "Nous devant la Tour Eiffel", "Nous deux à côté de la Tour de Pise", "Nous deux sur le Pont des Soupirs"... plus soporifiques que des blablas électoralistes. Ils se doutaient surtout, comme Dante, qu'il n'est pire douleur que de se souvenir, dans le malheur, des jours heureux.<br>
De leurs désesp-errances, ils n'ont accepté de montrer que trois clichés.&nbsp;Ils en avaient effectivement soupé des projections de "souvenirs de vacances" en famille avec "Nous devant la Tour Eiffel", "Nous deux à côté de la Tour de Pise", "Nous deux sur le Pont des Soupirs"... plus soporifiques que des blablas électoralistes. Ils se doutaient surtout, comme Dante, qu'il n'est pire douleur que de se souvenir, dans le malheur, des jours heureux.<br>

Version du 19 juin 2010 à 09:48

Léon Zoetebier et Franz Coquidor vivaient heureux dans le vieux Royaume d'Absurdie... jusqu'au jour où les bonzes qui les régentaient décidèrent de divorcer.  La procédure fut aussi absurde que pénible mais s'inscrivait, disaient-ils, dans le sens de l'histoire.  Leurs deux voisins bleu-blanc-rouge en rirent bien qui purent ainsi s'approprier leurs vénérables bijoux de famille. Plus dépenaillés désormais que de pauvres gitans, Léon et Franz n'eurent plus d'autre choix que d'émigrer vers l'Onirie. Sillonnant sans relâche ce no-man's land sur leur trotrinette au désign épuré de toutes fanfreluches, ils s'aventurèrent au Nord comme au Sud, à l'Est comme à l'Ouest, sans jamais croiser d'autre âme sœur que la très lointaine, très hautaine Europe

De leurs désesp-errances, ils n'ont accepté de montrer que trois clichés. Ils en avaient effectivement soupé des projections de "souvenirs de vacances" en famille avec "Nous devant la Tour Eiffel", "Nous deux à côté de la Tour de Pise", "Nous deux sur le Pont des Soupirs"... plus soporifiques que des blablas électoralistes. Ils se doutaient surtout, comme Dante, qu'il n'est pire douleur que de se souvenir, dans le malheur, des jours heureux.

Sur ces clichés, tous trois pris sur les terres du Grand Sorcier des Rêves belgicains, ils se la jouent encore... comme de braves petits belges.Foutue nostalgie!

Fichier:Trotrinette au domaine enchanté P.jpg


Ici, sur la plage du "Domaine Enchanté", ils prennent béatement la pose et exhibent leur "bierbuik" sans voir venir la vague... qui ne pourra que les charrier.

Fichier:Trotrinette et l'art de la conversation P.jpg


Ici, s'amusant à flallonner et wamander "L'Art de la Conversation", ils ne remarquent pas, juste devant leurs yeux, les débris de mégalithe... sur lesquels ils ne pourront que se fendre en deux.

Fichier:Trotrinette portée par la colère des dieux P.jpg


Ici, cherchant à garder l'équilibre en faisant le pitre dans la lumière dorée du couchant, ils se rient de "La Colère des Dieux"... les emportant au coeur du Paradis, ou de l'autre côté.


Remerciements: Les photos de Franz et Léon ont été gracieusement prises dans le laboratoire de Synthésis, par un de membres de la pédale joyeuse. Les peintures dans lesquelles elles sont incrustées sont de René Magritte.

Références: Jacques Dujardin