« Déglacée de Petits Pois & Carottes » : différence entre les versions
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<p style="text-align: justify"> <br/> Osez, dans un supermarché où vous n'êtes pas encore fiché, subtiliser une boite de Petits Pois et Carottes de la marque Cassegrain.</p> |
<p style="text-align: justify"> <br/> Osez, dans un supermarché où vous n'êtes pas encore fiché, subtiliser une boite de Petits Pois et Carottes de la marque Cassegrain.</p> |
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<p style="text-align: justify">Revenu sain et sauf dans votre atelier, débarrassez l'établi des tubes de peinture à l'huile et gouache à l'eau, flacons de térébenthine et gros rouge, couteaux de toutes tailles et pinceaux de tous poils, recouvrez-le de votre drap de lit blanchi, amidonné et soigneusement repassé puis invitez votre modèle à s'y étendre pour y relever jusque sous les seins sa longue robe de soie et de soleil aux éclaboussures d'or, d'orange et de pourpre: [[Capucine?|<u>'''Fleur de capucine'''</u>]]...</p> <p style="text-align: justify">Interrompez votre rêverie et demandez encore à votre belle de soulever légèrement ses longues cuisses en gardant les genoux pudiquement joints: dans la conque profonde tapissée par son triangle de fourrure équilatéral, versez le contenu égoutté de votre butin que vous aviez préalablement mis au frigo: frissons de chair de poule - patience - votre pitance se chambre, exhale ses arômes…</p> <p style="text-align: justify">Accédant à la demande de votre bohémienne de se réchauffer en tenant en sa gauche la chandelle éclairant la salle du banquet et en sa droite l'autre cierge, attablez-vous à hauteur de son nombril et, patiemment, méticuleusement, avalez un à un les petits pois en glissant entre ses lèvres charnues les fines carottes. Réservez les rares plus gros oignons aux casse-couilles qui auraient la méchante idée de vous déranger...</p> <p style="text-align: justify">Poursuivez en parfait gentleman l'équitable partage jusqu'à ce qu'il ne reste plus que trois billes vertes au fond du bol. Oubliez alors la règle de savoir-vivre prodiguée par la duchesse de Montalenvers dans son classique ''"Guide des Bonnes Manières en Tous Lieux comme en Toutes Circonstances"'' vous imposant de les laisser se dessécher au mitan de votre assiette afin que la maitresse de maison comprenne que «''vous avez divinement mangé si ce n’est qu’il y en avait juste un tout petit peu... trop''.»</p> <p style="text-align: justify">Au contraire, comportez-vous comme un mufle malpropre en léchant votre écuelle de fond en comble jusqu'à ce que vous ayez, injuste récompense de votre gloutonnerie, la succulente surprise de sentir, se gonflant au bout de votre langue, une étrange racine, plus orangée que les précédentes et plus subtilement salée: celle-là, faites-en votre régal... même si l'Autre gémit ... de faim pour un fruit plus sucré?</p> <p style="text-align: justify">Sans vous en soucier, poussez, poussez toujours plus loin votre groin au risque... Catastrophe, la |
<p style="text-align: justify">Revenu sain et sauf dans votre atelier, débarrassez l'établi des tubes de peinture à l'huile et gouache à l'eau, flacons de térébenthine et gros rouge, couteaux de toutes tailles et pinceaux de tous poils, recouvrez-le de votre drap de lit blanchi, amidonné et soigneusement repassé puis invitez votre modèle à s'y étendre pour y relever jusque sous les seins sa longue robe de soie et de soleil aux éclaboussures d'or, d'orange et de pourpre: [[Capucine?|<u>'''Fleur de capucine'''</u>]]...</p> <p style="text-align: justify">Interrompez votre rêverie et demandez encore à votre belle de soulever légèrement ses longues cuisses en gardant les genoux pudiquement joints: dans la conque profonde tapissée par son triangle de fourrure équilatéral, versez le contenu égoutté de votre butin que vous aviez préalablement mis au frigo: frissons de chair de poule - patience - votre pitance se chambre, exhale ses arômes…</p> <p style="text-align: justify">Accédant à la demande de votre bohémienne de se réchauffer en tenant en sa gauche la chandelle éclairant la salle du banquet et en sa droite l'autre cierge, attablez-vous à hauteur de son nombril et, patiemment, méticuleusement, avalez un à un les petits pois en glissant entre ses lèvres charnues les fines carottes. Réservez les rares plus gros oignons aux casse-couilles qui auraient la méchante idée de vous déranger...</p> <p style="text-align: justify">Poursuivez en parfait gentleman l'équitable partage jusqu'à ce qu'il ne reste plus que trois billes vertes au fond du bol. Oubliez alors la règle de savoir-vivre prodiguée par la duchesse de Montalenvers dans son classique ''"Guide des Bonnes Manières en Tous Lieux comme en Toutes Circonstances"'' vous imposant de les laisser se dessécher au mitan de votre assiette afin que la maitresse de maison comprenne que «''vous avez divinement mangé si ce n’est qu’il y en avait juste un tout petit peu... trop''.»</p> <p style="text-align: justify">Au contraire, comportez-vous comme un mufle malpropre en léchant votre écuelle de fond en comble jusqu'à ce que vous ayez, injuste récompense de votre gloutonnerie, la succulente surprise de sentir, se gonflant au bout de votre langue, une étrange racine, plus orangée que les précédentes et plus subtilement salée: celle-là, faites-en votre régal... même si l'Autre gémit ... de faim pour un fruit plus sucré?</p> <p style="text-align: justify">Sans vous en soucier, poussez, poussez toujours plus loin votre groin au risque... Catastrophe, la compotière de porcelaine nacrée: Fêlée! Cassée! Des genoux presque jusqu’au nombril, brisée, écartelée en deux !</p> <p style="text-align: justify">''' '''</p> <p style="text-align: center">'''''CONFUS'''''</p> <p style="text-align: center">''relevez votre trogne barbouillée pour,<br/> ébahi par le sourire de votre muse,<br/> comprendre que cette ange incarnée,<br/> prête à pardonner toutes vos gourmandises,<br/> a pour idéal de vous sentir''</p> |
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<p style="text-align: center">'''''TOUJOURS PLUS ÉPERDU DEVANT '''''</p> <p style="text-align: center">'''[[Sp_IN|<u>''LA FORMULE DE L'INFINI''</u>]]'''</p> <p style="text-align: center"> </p> |
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Version du 17 juin 2019 à 14:19
(festin pour artiste fatigué de bouffer de la vache enragée
en tête-à-tête avec sa muse sevrée d'amour et d'eau claire)
Osez, dans un supermarché où vous n'êtes pas encore fiché, subtiliser une boite de Petits Pois et Carottes de la marque Cassegrain.
Revenu sain et sauf dans votre atelier, débarrassez l'établi des tubes de peinture à l'huile et gouache à l'eau, flacons de térébenthine et gros rouge, couteaux de toutes tailles et pinceaux de tous poils, recouvrez-le de votre drap de lit blanchi, amidonné et soigneusement repassé puis invitez votre modèle à s'y étendre pour y relever jusque sous les seins sa longue robe de soie et de soleil aux éclaboussures d'or, d'orange et de pourpre: Fleur de capucine...
Interrompez votre rêverie et demandez encore à votre belle de soulever légèrement ses longues cuisses en gardant les genoux pudiquement joints: dans la conque profonde tapissée par son triangle de fourrure équilatéral, versez le contenu égoutté de votre butin que vous aviez préalablement mis au frigo: frissons de chair de poule - patience - votre pitance se chambre, exhale ses arômes…
Accédant à la demande de votre bohémienne de se réchauffer en tenant en sa gauche la chandelle éclairant la salle du banquet et en sa droite l'autre cierge, attablez-vous à hauteur de son nombril et, patiemment, méticuleusement, avalez un à un les petits pois en glissant entre ses lèvres charnues les fines carottes. Réservez les rares plus gros oignons aux casse-couilles qui auraient la méchante idée de vous déranger...
Poursuivez en parfait gentleman l'équitable partage jusqu'à ce qu'il ne reste plus que trois billes vertes au fond du bol. Oubliez alors la règle de savoir-vivre prodiguée par la duchesse de Montalenvers dans son classique "Guide des Bonnes Manières en Tous Lieux comme en Toutes Circonstances" vous imposant de les laisser se dessécher au mitan de votre assiette afin que la maitresse de maison comprenne que «vous avez divinement mangé si ce n’est qu’il y en avait juste un tout petit peu... trop.»
Au contraire, comportez-vous comme un mufle malpropre en léchant votre écuelle de fond en comble jusqu'à ce que vous ayez, injuste récompense de votre gloutonnerie, la succulente surprise de sentir, se gonflant au bout de votre langue, une étrange racine, plus orangée que les précédentes et plus subtilement salée: celle-là, faites-en votre régal... même si l'Autre gémit ... de faim pour un fruit plus sucré?
Sans vous en soucier, poussez, poussez toujours plus loin votre groin au risque... Catastrophe, la compotière de porcelaine nacrée: Fêlée! Cassée! Des genoux presque jusqu’au nombril, brisée, écartelée en deux !
CONFUS
relevez votre trogne barbouillée pour,
ébahi par le sourire de votre muse,
comprendre que cette ange incarnée,
prête à pardonner toutes vos gourmandises,
a pour idéal de vous sentir
TOUJOURS PLUS ÉPERDU DEVANT