« A mes 36 maîtresses » : différence entre les versions

De Paul Gonze
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1<br>Á l’embueuse de Mercedes noire <br>dans la nuit noire
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2<br>Á la très patiente enneigeuse de fenêtre de mansarde <br>à l’heure de la sieste<br>
<br>2<br>A la très patiente enneigeuse de fenêtre de mansarde <br>à l’heure de la sieste<br>

et à jamais


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3<br>Á la libératrice de canari jaune<br>S’envolant au plus haut du ciel de lit<br>De son septième ciel
3<br>A la libératrice de canari jaune<br>S’envolant au plus haut du ciel de lit

de son septième ciel


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4<br>Á l’entâchée du cambouis rose de la volupté<br> contre le capot d’une bagnole dans l’angle d’un parking<br>
<br>4<br>A l’entâchée du cambouis rose de la volupté<br> contre le capot d’une bagnole

dans l’angle d’un parking<br>


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5<br> Á la petite fleur bleue dans le gazon de sa toison <br>et l’herbier parfumé de sa robe de printemps
5<br> A la petite fleur bleue dans le gazon de sa toison <br>sous l’herbier parfumé de sa robe de printemps

et au soleil de son sourire


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6<br>Á la main verte de ma verge d’où s’éleva<br>- floraison mystique - <br>une goutte de sang plus pourpre que coquelicot
6<br>A la main verte de ma verge d’où s’éleva<br>- floraison mystique - <br>une goutte de sang plus pourpre que coquelicot


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7<br>Á la tannée de soleil s’exhibitionnant face aux carreaux des nuages&nbsp;: <br>du rire au bord de la grise du Nord
7<br>A la tannée de soleil s’exhibitionnant face aux carreaux des nuages&nbsp;: <br>du rire au bord de la grise du Nord


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8<br>Á la troueuse de rondelles d’ananas des tropiques<br>et de toutes mes brunes certitudes
8<br>A la troueuse de rondelles d’ananas des tropiques<br>et de toutes mes brunes certitudes


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9<br>Á la renverseuse de palmiers et de mosquée<br> dans l’aube carthaginoise<br>
<br>9<br>A la renverseuse de palmiers et de mosquée<br> dans l’aube carthaginoise<br>


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10<br>Á l’ardente hors les murs de sa cité sur le lit plus haut<br>qu’un autel de prince-évêque dans son taudis<br>
10<br>A l’ardente hors les murs de sa cité sur le lit plus haut<br>qu’un autel de prince-évêque dans son taudis<br>


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11<br>Á la vicomtesse mordorante des cimetières de Pologne <br>et du grand lit de gitan jeté à même le sol <br>
11<br>A la vicomtesse mordorante des cimetières de Pologne <br>et du grand lit de gitan jeté à même le sol <br>


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12<br>Á l’aveuglée sous son foulard de soie <br>qui me déchiffre de ses griffes de léopard
<br>12<br>A l’aveuglée sous son foulard de soie <br>qui me déchiffre de ses griffes de léopard


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13<br>Á l’allumeuse qui me montrait sous sa robe blanche et ses bas de nacre <br>(avec ou sans jarretelles (Je n’en suis plus sur, plus sur!)<br> sa culotte de soie en m’interdisant de l'effleurer
13<br>A l’allumeuse qui me montrait sous sa robe blanche et ses bas de nacre <br>(avec ou sans jarretelles&nbsp;? Je n’en suis plus sur, plus sur!)<br> sa culotte de soie en m’interdisant de l'effleurer


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14<br>Á la grande ouverte qui me sourit toujours <br>dans son slip de dentelles fendues<br>et l’autre découpé aux ciseaux <br>
<br>14<br>A la grande ouverte qui me sourit toujours <br>dans son slip de dentelles fendues<br>et l’autre découpé aux ciseaux <br>


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15<br>Á la rigolote qui m’a fait mourir de honte <br>dans mon caleçon américain imprimé de <br>«&nbsp;Papa, je t’aime&nbsp;», «&nbsp;Papa, je l’adore&nbsp;»
<br>15<br>A la rigolote qui m’a fait mourir de honte <br>dans mon caleçon américain imprimé de <br>«&nbsp;Papa, je t’aime&nbsp;», «&nbsp;Papa, je l’adore&nbsp;»


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16<br>Á la très douce magicienne dont les charmes et les caresses <br>m’ont redonné puissance d’homme devant son feu de bois<br>
16<br>A la très douce magicienne dont les charmes et les caresses <br>m’ont redonné puissance d’homme devant son feu de bois<br>


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<br>17<br> A la mangeuse de [[Déglacée_de_Petits_Pois_&_Carottes|petits pois et carottes]] <br>pour un autre avenir dans un autre univers <br>


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18<br>Á la souffleuse dévoreuse<br>de grosse bougie d’anniversaire sur fond <br>de crème fraîche<br>
18<br>A la souffleuse dévoreuse<br>de grosse bougie d’anniversaire sur fond de crème fraîche<br>


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19<br>Á la tartinée de confiture de reines-claudes crottées <br>cuite par le pourlècheur des fraises des bois de ses seins<br>
19<br>A la tartinée de confiture de reines-claudes crottées <br>cuite par le pourlècheur des [[Duo_de_fraises_à_la_gelée_de_groseilles_et_queues_de_capucines|fraises des bois]] de ses seins<br>


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<br>20<br>Á la [[Miracle|capucine]] dont la corne d’abondance m’emmiella <br>des saumures de sa porte d’or&nbsp;:<br>Istanbul à l’horizon&nbsp;!<br>


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<br>21<br>Á ma coupe de [[Au_milieu_des_champs_de_blé|champagne]]<br>Á ma plus folle ivresse&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;
<br>21<br>Á ma coupe de champagne<br>Á ma plus folle ivresse<br>Á ma folie

Á ma folie


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22<br>Á la putain des bourgeoises vinaigries <br>qui hissa le drapeau noir de l’anarchie <br>du bonheur rouge au plus haut de mon cœur<br>
22<br>A la putain des bourgeoises vinaigries <br>qui hissa le drapeau noir de l’anarchie <br>du bonheur rouge au plus haut de mon cœur<br>


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<br>23<br>Á la linguiste qui m’arque en ciel<br>au-dessus de ses poignées d’amour&nbsp;:<br>A ses pieds tout autre chose qu’un pot d’or! <br>
<br>23<br>A la linguiste qui m’arque en ciel<br>au-dessus de ses poignées d’amour&nbsp;:<br>A ses pieds tout autre chose qu’un pot d’or&nbsp;! <br>


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<br>24<br>Á l’enjouée enjôleuse <br>jolie soupeseuse de son membre<br>engrossé de la promesse que j’avais à le garder <br>bien au chaud<br>
<br>24<br>A l’enjouée enjôleuse <br>jolie soupeseuse de son membre<br>engrossé de la promesse que j’avais à le garder <br>bien au chaud<br>


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25<br>Á la tiède alanguie au nid du lit <br>quand l’autre Mickey le fait derrière l’écran <br> et sous la pluie<br>
25<br>A la tiède alanguie au nid du lit <br>quand l’autre Mickey le fait derrière l’écran

et sous la pluie<br>


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<br>26<br>Á l’autre Anaïs que je regretterai toujours de n’avoir pas prise<br>sur mes genoux<br>tout au fond de cette salle de cinéma de banlieue<br>
<br>26<br>A l’autre Anaïs que je regretterai toujours de n’avoir pas <br>prise sur mes genoux<br>tout au fond de cette salle de cinéma de banlieue<br>


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27<br>A ma Vénitienne
27<br>Á ma Vénitienne <br> et à son ombre si rêveusement mijaulée et frustrée <br>de n’être pas baisée <br>en sueur sur le dallage frais<br>…<br>dans l’utopique certitude <br>de pouvoir le faire plus amoureusement<br>au rythme cadencé d’acier du Trans-Orient-Express <br>

et à son ombre si rêveusement mijaulée et frustrée <br>de n’être pas baisée <br>en sueur sur le dallage frais<br>…<br>dans l’utopique certitude <br>de pouvoir le faire plus amoureusement<br>au rythme cadencé d’acier du Trans-Orient-Express <br>


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<br>28<br>A 180 km à l’heure <br> dans l’impatience de Deauville<br> et l’inconscience des gendarmes<br>
<br>28<br>A 180 km à l’heure

dans l’impatience de Deauville<br> et l’inconscience des gendarmes<br>


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29<br>Dans la voiture volante de superman<br>comme le scuba-diver de Victoria April<br> dans sa baignoire<br>
29<br>Dans la voiture volante de superman<br>comme le scuba-diver de Victoria April dans sa baignoire<br>


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<br>30<br>Á l’errante traînant ses valises et renvoyée <br> par ce que… les sorcières! <br> par ce que… la bohème&nbsp;!<br>par ce que… le fils&nbsp;!<br> … et pour la fille qu’elle voulait m’offrir et que je ne pouvais lui donner<br>









<br>30<br>A l’errante traînant ses valises et renvoyée <br> par ce que… les sorcières! <br> par ce que… la bohème&nbsp;!<br>par ce que… le fils&nbsp;!<br> … et pour la fille qu’elle voulait m’offrir et que je ne pouvais lui donner<br>


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31<br>Á l’infiniment longue de cuisses <br>que je remontais indéfiniment<br>pour buter ma tête et me cogner, cogner, cogner contre sa motte<br>dans l’espoir de m’en retourner en paradis<br>
31<br>A l’infiniment longue de cuisses <br>que je remontais indéfiniment<br>pour buter ma tête et me cogner, cogner, cogner contre sa motte<br>dans l’espoir de m’en retourner en paradis<br>


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32 <br>Á celle que tant et tant de fois j’ai déshabillée<br> de sa chemisette gris perle à motif de roses noires <br>pour, une après-midi, <br>avoir la surprise<br> d’en raccourcir les épaulières et en habiller <br>une victoire descendue du paradis<br>
32 <br>A celle que tant et tant de fois j’ai déshabillée<br> de sa chemisette gris perle à motif de roses noires <br>pour, une après-midi, <br>avoir la surprise<br> d’en raccourcir les épaulières et en habiller <br>une victoire descendue du paradis<br>


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<br>33<br>Á la toute ronde et pleine de vie<br>Plus ronde et pleine que l’univers <br>avec qui je n’ai pas osé faire l’amour à trois<br>
<br>33<br>A la toute ronde et pleine de vie<br>Plus ronde et pleine que l’univers <br>avec qui je n’ai pas osé faire l’amour à trois<br>


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34<br>Á trois points <br>qui ont ajouté vie, chaleur et … <br>angoisse aux rêves d’un robot.<br>
34<br>A trois points <br>qui ont ajouté vie, chaleur et …

angoisse aux rêves d’un robot.<br>


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<br>35<br>Á l’unique qui miroite l’infini dans mon labyrinthe des glaces <br>et à l’envers du petit musée<br> Á ma muse
<br>35<br>A l’unique qui miroite l’infini dans mon labyrinthe des glaces <br>et à l’envers du petit musée...<br>

Á ma muse


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Version du 9 décembre 2012 à 09:25

                                                                                                               sous douze pelures d’oignon










1
A l’embueuse de Mercedes noire
dans la nuit noire












2
A la très patiente enneigeuse de fenêtre de mansarde
à l’heure de la sieste

et à jamais











3
A la libératrice de canari jaune
S’envolant au plus haut du ciel de lit

de son septième ciel












4
A l’entâchée du cambouis rose de la volupté
contre le capot d’une bagnole

dans l’angle d’un parking











5
A la petite fleur bleue dans le gazon de sa toison
sous l’herbier parfumé de sa robe de printemps

et au soleil de son sourire











6
A la main verte de ma verge d’où s’éleva
- floraison mystique -
une goutte de sang plus pourpre que coquelicot












7
A la tannée de soleil s’exhibitionnant face aux carreaux des nuages :
du rire au bord de la grise du Nord












8
A la troueuse de rondelles d’ananas des tropiques
et de toutes mes brunes certitudes












9
A la renverseuse de palmiers et de mosquée
dans l’aube carthaginoise











10
A l’ardente hors les murs de sa cité sur le lit plus haut
qu’un autel de prince-évêque dans son taudis











11
A la vicomtesse mordorante des cimetières de Pologne
et du grand lit de gitan jeté à même le sol












12
A l’aveuglée sous son foulard de soie
qui me déchiffre de ses griffes de léopard











13
A l’allumeuse qui me montrait sous sa robe blanche et ses bas de nacre
(avec ou sans jarretelles ? Je n’en suis plus sur, plus sur!)
sa culotte de soie en m’interdisant de l'effleurer


13 bis
Aux vierge sage et vierge folle qui zodiaquent
la spirale des nuits blanches de leur tricorne :
deux tiers bélier, un tiers scorpion











14
A la grande ouverte qui me sourit toujours
dans son slip de dentelles fendues
et l’autre découpé aux ciseaux












15
A la rigolote qui m’a fait mourir de honte
dans mon caleçon américain imprimé de
« Papa, je t’aime », « Papa, je l’adore »










16
A la très douce magicienne dont les charmes et les caresses
m’ont redonné puissance d’homme devant son feu de bois












17
A la mangeuse de petits pois et carottes
pour un autre avenir dans un autre univers










18
A la souffleuse dévoreuse
de grosse bougie d’anniversaire sur fond de crème fraîche










19
A la tartinée de confiture de reines-claudes crottées
cuite par le pourlècheur des fraises des bois de ses seins










20
Á la capucine dont la corne d’abondance m’emmiella
des saumures de sa porte d’or :
Istanbul à l’horizon !











21
Á ma coupe de champagne
Á ma plus folle ivresse                                                                                                             

Á ma folie











22
A la putain des bourgeoises vinaigries
qui hissa le drapeau noir de l’anarchie
du bonheur rouge au plus haut de mon cœur









23
A la linguiste qui m’arque en ciel
au-dessus de ses poignées d’amour :
A ses pieds tout autre chose qu’un pot d’or !









24
A l’enjouée enjôleuse
jolie soupeseuse de son membre
engrossé de la promesse que j’avais à le garder
bien au chaud











25
A la tiède alanguie au nid du lit
quand l’autre Mickey le fait derrière l’écran

et sous la pluie










26
A l’autre Anaïs que je regretterai toujours de n’avoir pas
prise sur mes genoux
tout au fond de cette salle de cinéma de banlieue









27
A ma Vénitienne

et à son ombre si rêveusement mijaulée et frustrée
de n’être pas baisée
en sueur sur le dallage frais

dans l’utopique certitude
de pouvoir le faire plus amoureusement
au rythme cadencé d’acier du Trans-Orient-Express







28
A 180 km à l’heure

dans l’impatience de Deauville
et l’inconscience des gendarmes








29
Dans la voiture volante de superman
comme le scuba-diver de Victoria April dans sa baignoire











30
A l’errante traînant ses valises et renvoyée
par ce que… les sorcières!
par ce que… la bohème !
par ce que… le fils !
… et pour la fille qu’elle voulait m’offrir et que je ne pouvais lui donner














31
A l’infiniment longue de cuisses
que je remontais indéfiniment
pour buter ma tête et me cogner, cogner, cogner contre sa motte
dans l’espoir de m’en retourner en paradis












32
A celle que tant et tant de fois j’ai déshabillée
de sa chemisette gris perle à motif de roses noires
pour, une après-midi,
avoir la surprise
d’en raccourcir les épaulières et en habiller
une victoire descendue du paradis












33
A la toute ronde et pleine de vie
Plus ronde et pleine que l’univers
avec qui je n’ai pas osé faire l’amour à trois











34
A trois points
qui ont ajouté vie, chaleur et …

angoisse aux rêves d’un robot.











35
A l’unique qui miroite l’infini dans mon labyrinthe des glaces
et à l’envers du petit musée...

Á ma muse










36
Au sourire
de l’intemporelle
bien-mal-aimée








                                                                                                                 vers qui j’éjaculerai mon dernier soupir