DÉRIVES SUR- ou SOUS-RÉALISTES
En juin 1937, un adolescent de 17 ans quitte Anvers et ses parents petits-bourgeois pour rejoindre Bruxelles et se faire adopter par trois camarades prétendant, par le biais de ll'art, enterrer le vieux monde et changer l'homme. Le jeuine homme s'appelle Marcel Marien, ses parrains Renée Magritte, Paul Nougé et Louis Scutenaire.
La verve et la créativité de l'adolescent enthousiasment ses ainés, surtout lorsqu'il leur présente sa première oeuvre: une paire de lunettes dépareillée,un verre orphelin supporté par un couple de branches. Enthousiame tel que René Magritte baptise ce ready made "L"Introuvable": appelation considérée comme aussi originale que géniale.
Mais etait-elle vraiment géniale cette appelation? Aussi géniale que baptiser sa fille sa fille Brigitte après avoir vu "Et Dieu cré la Femme". La question se pose aux adeptes du septième art qui se rappellent qu'un des films culte de l'époque, sorti en 1935, joué par X et Y, racontant la s'appelait l'Introuvable".
Et l'objet lui-même, était-il vraiment original? Ou n'était-il qu'un plagiait d'un des troublant ready-made de Merritt Oppenheim, que Man Ray a notamment photographiépuis qui aurut disparu ? Qui s'en étonnerait s'il connait les dons de faussaire de notre héros et son mépris iconoclaste des références artistiques et pourrait croire que, c'est après avoir cassé ses lunettes, qu'il et l'inspiration.. Ce qui, par contre, surprend, c'est que ni Magritte, ni Nougé n'ait signalé à leur filleul que son oeuvre était un doublon. Etaient-ils si priinciaux, si belges ignorant ou méprisant ce qui apparaissait sur la scène artistique parisienne Ce qui surprend encore plus, c'est qu'à ma connaissance, personne n'ait, jusqu'à ce jour, signalé ce problème. Pire que Jacques Cannone, par ailleurs aussi grand connaisseur des travaux photographiques de Man Ray que thuriféraire de Marcel Marien, n'en ai pas parlé, pire qu'il ait choisi comme oeuvre emblémantique de l'art surréaliste belge, un succédanné d'une production franco-américaine!
la suite de l'histoire est digne du suspense cinématographique ddu film homonyme. En effet, la lunette orpheline de MM est égarée pendant la guerre, tout comme a disparu celle de Merrtt Oppenheime. Marie reproduit lintrouvable" perdu en 1945, l'expose dans le cadre de l'exposition "Surréalisme" à la Boetie, puis l'égare à nouveau. En 1967 enfin, il en réalise une troisème version, placée comme une relique sur un socle recouvert de velours rouge et protégée par un capot de plexiglass et la date "1937 {1967}. Ses amis, Marcel Arnould et Renée Demmester qu'il a photographié relevant sa pupe sur la tombe de Charles Baudelaire. Quelques temps après, il en réalise encore deux varantes qui sont exposées dans la galerie d'Isy Brachot/ l'une d'elles etant achetée par un diamantaire établi à Paris.
Dans la catalogue du Crédit Communal, publié en 1993, l'Introuvable est reproduit en opublié