Nostalgie gréco-latine

De Paul Gonze
Aller à la navigation Aller à la recherche

Aux portes de l'adolescence, j'ai été enfermé dans le château de la Berlière, caserné en pensionnat pour la sanctification d'une douzaine de curés joséphites anxieux de sensibiliser mon humble personne et celles d'une bonne centaine d'autres fils-à-papa et fonds-DE-château, aux dogmes du catéchisme et aux syllogismes de la culture gréco-romaine. De style vieille Angleterre, la discipline du collège imposait à ses élèves de fréquenter quotidiennement la chapelle, le cou étranglé par une cravate rayée oxfordienne, les épaules carénées par un blazer à la pochette écussonnée de la croix sanglante du Sauveur s'accouplant avec un lion d'or, armé et lampassé de gueules sur champ de sable. Difficile de ne pas y rêver d'autres manières de s'imprégner de la devise de la maison : "Dieu et mon Pays"

Nostalgie greco-latine p.jpg
Nostalgie greco-latine p.jpg

  

C'était il y a plus de soixante ans et maintenant que je deviens myope, je ne peux me remémorer cette époque où la femme m'apparaissait comme un mystère plus impénétrable que la Divine Trinité si ce n'est en la baignant dans une brume rose et tiède.

  

D'autres kinedurekunmomans